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L’agritourisme s’enracine dans le terroir réunionnais

15 mars 2011, 00:00

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L’agritourisme s’enracine dans le terroir réunionnais

<IMG style="FLOAT: left" src="/sites/lexpress/files/images/article/2011/2011-03/2011-03-15/Gifo.jpg">L’agritourisme permet à des agriculteurs de recevoir des touristes sur leur exploitation. Ils proposent des gîtes, des chambres et de la restauration. Certains ont mis en place des fermes pédagogiques pour les enfants, comme à la ferme Crescence (photo).<BR><BR>Se replonger dans les racines d’un terroir. C’est tout l’objet de l’agritourisme (ou agrotourisme) justement. Très en vogue en France, il permet aux agriculteurs d’accueillir des touristes directement sur leurs exploitations via des structures d’hébergement ou de restauration. Ce tourisme vert est présent à la Réunion depuis une trentaine d’années et ne cesse de se développer.<BR><BR>Bien connu des Réunionnais, le réseau des Gîtes de France (implanté en 1977) compte 450 structures sur l’île pour 130 propriétaires. On recense 120 gîtes ruraux et environ 250 chambres d’hôtes. Son principe de base : l’accueil en milieu rural. Au fil des années, ce réseau national, jusque-là réservé aux agriculteurs qui voulaient développer une activité touristique pour diversifier leurs revenus, s’est ouvert à d’autres professions (artisans, salariés du privé...). <BR><BR>La crise du chikungunya et la cherté de l’immobilier sur l’île ont freiné l’expansion du réseau. Entre 2006 et 2008, de nombreux gîtes ont carrément mis la clef sous la porte : de 1500 lits il y a 3 ans, le label est passé à 1200 lits aujourd’hui. "<EM>Depuis un an, c’est reparti à la hausse. D’anciens propriétaires reviennent pour rouvrir leurs gîtes. Mais une remise aux normes est nécessaire</EM>", indique François Boyer. Le&nbsp taux d’occupation des structures est revenu au niveau d’avant-crise, soit environ 60% (en moyenne, un hébergement est loué 25 semaines par an). <BR><BR>Dans le secteur agritouristique réunionnais, deux autres labels existent : Bienvenue à la ferme et Accueil Paysan. A la différence de Gîtes de France, ces réseaux sont constitués exclusivement d’agriculteurs qui choisissent de mettre en place une offre touristique sur leur exploitation. Ferme-auberge, vente de produits fermiers, gîtes, table, camping... L’accueil prend de multiples formes. <BR><BR>Les opérateurs bénéficient de deux&nbsp subventions, l’une par la Région (80 000 euros) et l’autre de 100 000 euros par le FEADER (fonds européen agricole pour le développement rural). En moyenne, les subventions représentent 30% du montant du projet, et dans certains cas, peuvent&nbsp même&nbsp aller&nbsp jusqu’à 60% du coût des travaux. « <EM>L’investissement de départ se monte à 250 000 euros au minimum. L’agriculteur doit vraiment mesurer les risques qu’il prend. Rien que pour mettre une cuisine aux normes, on approche les 40 000 euros </EM>!", souligne Jean-François Bègue, chargé de mission à la Chambre d’agriculture. <BR><BR>Mais le potentiel touristique d’un gîte ou d’une table d’hôte est indéniable : les structures les plus réputées (le bouche-à-oreille jouant un rôle essentiel) peuvent apporter 50% de revenus supplémentaires au propriétaire. Les labels Bienvenue à la ferme et Accueil Paysan travaillent en grande majorité avec une clientèle locale qui vient en nombre essentiellement le week-end et durant certaines périodes de l’année (octobre à décembre) pour renouer avec la gastronomie authentique.<BR>Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 14 mars 2011.<BR>