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Karuna Rana : la passion du leadership dans la peau, le développement durable dans l’âme

4 mars 2012, 00:00

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Karuna Rana : la passion du leadership dans la peau, le développement durable dans l’âme

Elle est l’exemple même de la femme qui rêve de changer le monde. Jeune, dynamique mais, surtout, elle a les projets plein la tête. Karuna Rana, originaire de Quatre-Bornes, porte en elle le désir de transmettre sa passion pour le leadership aux jeunes. Son cheval de bataille reste le développement durable…


Karuna Rana a participé à des dizaines de conférences internationales, elle a aussi figuré dans le prestigieux magazine Vanity Fair, rencontré de grandes personnalités telles que Kofi Annan ou l’acteur Bob Geldof. Un très beau parcours, alors qu’elle n’a que 24 ans.

Cette ancienne élève du collège Bon et Perpétuel Secours (BPS) a commencé son aventure pendant ses études tertiaires à l’Université de Maurice, en 2009. « Je m’étais inscrite pour une licence en Chemical and Environmental Engineering. Ce cours est un des plus rares et je voulais me lancer dans cette filière », affirme la jeune fille.


Karuna s’inscrit à un projet de l’United Nations Environment Programme (l’UNEP) axé sur l’environnement. Elle propose de soumettre ses idées sur le recyclage de papier.

Son projet retenu, Karuna s’envole pour le Kenya, plus précisément pour Nairobi, au frais de l’UNEP. Son engagement au sein de cet organisme lui ouvrira d’autres portes. Elle devient l’UNEP Tunza Youth Advisor (Africa) pour un mandat de deux ans. Karuna est d’ailleurs la seule Mauricienne au sein de ce comité.

« J’étais responsable de la coordination des idées. Je devais encadrer des jeunes et les aider pour les projets environnementaux », souligne-t-elle. C’est aussi elle qui avait la tâche de tenir des discours dans le but de présenter les résultats finaux de ces projets.

En parallèle, Karuna poursuit ses études à l’Université de Maurice et décroche sa licence en 2010. Ambitieuse, elle va plus loin. « J’ai pris connaissance de One Young World. Je me suis enregistrée. J’ai été choisie et dans la même année je suis devenue le leader pour d’autres projets de développement durable. Dans ce réseau, il y avait quelque 2 000 jeunes issus de 171 pays », soutient-elle.

One Young World est un très vaste réseau qui regroupe des jeunes du monde entier. L’objectif : s’investir dans des projets dans le domaine de la santé, des médias ou de l’environnement, entre autres.

Tous ces engagements la mèneront vers plusieurs pays tels que l’Ethiopie, le Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Angleterre, l’Italie, la Suisse, la France, l’Indonésie, la Corée du Sud, l’Inde, Singapour, Hongkong et Dubaï.

Karuna profite pour se faire ambassadrice de Maurice. La jeune femme ne rate pas l’occasion de parler du concept Maurice Ile Durable (MID) à chacune de ses interventions publiques. « On ferait bien de mettre en pratique les idées de ce projet puisque les autres pays attendent beaucoup de Maurice en matière de développement durable », poursuit-elle.

Derrière son parcours, Karuna reconnaît le soutien de ses parents. Sa mère, femme au foyer, et son père, employé dans le secteur du textile, ont tout fait pour que leur jeune fille puisse vivre son rêve. Même s’ils n’étaient pas tout à fait d’accord qu’elle quitte son emploi à la fin de 2011 pour s’investir à fond dans ces projets d’envergure internationale au début de 2012. Elle compte s’y consacrer durant toute cette année sabbatique.

« J’étais employée dans une firme du secteur privé dans le domaine de la Quality Assurance. Mais je n’avais plus de temps pour m’occuper de mes engagements auprès des organisations internationales. Quand j’ai décidé d’abandonner mon travail, mon père s’est fait du souci mais il a vite compris que je faisais ce que j’aimais », dit-elle en souriant.

A présent, son avenir, elle le voit toujours dans le secteur privé et dans le domaine du développement durable. Elle s’est aussi engagée à réaliser un projet avec ses amis de l’Afrique, cette fois, il s’agit du projet EarthFest Africa.

Pour le moment, c’est la conférence internationale Rio + 20, qui se tiendra en juin 2012, qui retient son attention. D’ailleurs, plusieurs Mauriciens souhaitent y participer. Ils se sont regroupés au sein de « Wake Up Call Mauritius » et ont déjà exprimé leur souhait au gouvernement de faire partie de la délégation mauricienne qui sera présente à ce sommet. De nombreuses correspondances ont été adressées au Premier ministre lui-même. Ces jeunes attendent toujours une réponse des autorités…