Publicité

Karaté kyokushinkai : Début d’un partenariat prometteur avec La Réunion

28 janvier 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Karaté kyokushinkai :  Début d’un partenariat prometteur avec La Réunion

Une nouvelle ère s’ouvre en ce début d’année pour la Kyokushinkai Martial Arts Federation Mauritius (KMAFM), celle des échanges interîles.

L’entraînement en commun effectué par le Réunionnais Jean- Michel Magdeleine avec ses homologues mauriciens au Centre polyvalent de Vallée-Pitot la semaine dernière lui permet d’ajouter la dimension régionale à des activités qui avaient déjà une orientation internationale avec la venue de façon ininterrompue depuis treize ans maintenant d’un maître japonais à l’occasion des championnats nationaux en juillet.

Il régnait une ambiance particulière le dimanche 23 janvier dans la salle où s’entraînent les licenciés de la KMAFM à Vallée-Pitot. Il est 8 heures du matin. Le travail technique bat son plein mais ce n’est pas Aslum Jeewa, président et directeur technique de la KMAFM, qui dirige les opérations, c’est un visiteur venu de La Réunion après avoir fait connaissance avec la KMAFM et le karaté kyokushinkai mauricien grâce à Internet et Facebook. «Nous avons fait connaissance sur Internet grâce à Moobeen (Ndlr : Moobeen Jeewa, trésorier de la fédération).

Jean-Michel Magdeleine a été attiré par le sérieux de notre fédération. Nous l’avons invité à nous rendre visite et il a répondu favorablement à notre invitation », explique Aslum Jeewa.

Jean-Michel Magdeleine, 42 ans, ceinture noire premier dan, se présente comme un «vieux du kyokushin ». Il compte dix ans de pratique du karaté shotokan et autant en karaté kyokushinkai. «Le shotokan n’était pas adapté à ma personnalité. Mais je m’entraîne toujours avec mes anciens amis.

J’ai été attiré par le kyokushin que pratique sampei Patrice Sautron, deuxième dan. Il enseigne au sein de deux écoles, l’Association Omnisports de Grande- Fontaine, à Saint-Paul, et la KMG, à La Bretagne, où l’accent est mis sur la self-defence, qu’il adore», confie-t-il. Patrice Sautron, 34 ans, est aussi un bon combattant et a été vice champion de France.

«Cela m’a effrayé» Jean-Michel Magdeleine recherchait «la frappe réelle sur le corps». Il voulait «éviter le visage». «Les boxeurs ont beaucoup de problèmes au niveau de la tête à force de recevoir des coups. Cela m’a effrayé. J’ai voulu essayer quelque chose de mieux adapté. J’ai découvert le kyokushinkai, j’y suis parti et je suis resté», ajoute-t-il.

Depuis, Jean-Michel Magdeleine, originaire de Saint-Denis, a fait son petit bonhomme de chemin et dirige lui-même deux clubs à La Possession, sa ville d’adoption, au sein de l’Association Académie Multi Sports et Loisirs (AMSL). Il est employé de mairie à Sainte-Marie.

Convivialité

Il y a quatre mois, il «rencontre» Moobeen Jeewa sur Internet. La discussion se poursuit sur Facebook. «Je voulais vraiment changer. En ce moment, il y a beaucoup de changements au niveau mondial. Je n’aime pas quand ça tire dans tous les sens. J’ai vu qu’à Maurice le sensei Jeewa faisait de bonnes choses. J’ai pris contact avec lui, au feeling. Il m’a invité en décembre et je me suis entendu dire “bienvenue”. J’ai été adopté. Les portes étaient ouvertes contrairement à d’autres clubs mauriciens avec lesquels j’avais déjà pris contact. Cela faisait dix ans qu’on attendait ça», se réjouit-il.

Jean-Michel Magdeleine est heureux de ce qu’il a vu les 20, 21, 22 et 23 janvier à Vallée-Pitot. «C’est l’ambiance que je recherche personnellement.

C’est convivial, il n’y a pas de tension. Il y a le contact du kyokushin et le contact humain. J’ai été très bien accueilli. Je n’ai plus envie de repartir», avoue-t-il.

A tel point qu’il songe déjà à revenir, accompagné cette fois de six combattants et de quelques cadres, à l’occasion du tournoi de l’Indépendance.

Son apport dans les échanges avec Maurice sera orienté vers le combat. «Nous n’avions pas de pairs à La Réunion, personne pour nous guider. Notre travail était axé sur le combat, pas sur le kata, les ido geiko et kihon. Nous avons essayé d’apprendre le kihon au fur et à mesure», souligne Jean-Michel Magdeleine.

Le 23 janvier, la séance d’entraînement qu’il a dirigée était axée «sur le cardio et le combat». «Nous avons beaucoup de champions de France et beaucoup de combattants qui participent aux Championnats d’Europe.

Nous avons l’expérience du combat et nous voulons la partager avec Maurice», observe-t-il. La Réunion compte plus d’un millier de pratiquants.

Les échanges seront très importants pour les deux îles cette année, assure-t-il. Toutes les conditions sont désormais réunies pour qu’ils deviennent réalité, Port-Louis étant de surcroît jumelée à La Possession.

Jean-Michel Magdeleine et ses élèves seront présents au stage que dirigera un maître japonais du 7 au 14 juillet prochain dans le cadre des championnats nationaux. Son rêve en ce début d’année : que le maître japonais fasse un saut à l’île de La Réunion et y anime un stage de deux jours.

Cette ouverture régionale conforte Aslum Jeewa dans son ambition de monter une équipe de bons techniciens dans la région océan Indien et un réseau d’échanges qui sera bénéfi que à toutes les îles. En attendant de renouer contact avec les karatékas malgaches.