Publicité

Journée de l’Armistice : Respectueux rassemblement devant le monument du soldat inconnu

14 novembre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Journée de l’Armistice : Respectueux rassemblement devant le monument du soldat inconnu

Ce dimanche 13 novembre était marqué par la célébration de la journée de l’Armistice. Le chef du gouvernement, le Président de la République, le leader de l’opposition et quelques parlementaires ainsi que des représentants du corps diplomatiques s’étaient réunis devant le monument des soldats inconnus, à l’entrée du collège Royal de Curepipe.

« Pour moi, c’est le souvenir d’une époque de misère et de violence ». Ce sont les paroles de Heenous Ramjany, un ancien combattant de la Seconde guerre mondiale. Ce vieil homme de 96 ans fixe le sol et se remémore de ses « sept années, trois mois et dix-sept jours » de service dans l’armée anglaise.

« Nous nous sommes privés de notre famille pour servir notre pays. Je me suis rendu en Égypte, en Palestine, en Sicile, à Gaza. Il y a des jours où on était loin du camp de ravitaillement et il n’y avait rien à manger. Et pour dormir, on s’enfouissait dans le sable », raconte cet habitant de Curepipe. Ce dimanche 13 novembre, il était en compagnie de ses autres camarades de guerre. A ce jour, il ne reste que très peu d’anciens combattants. Ils étaient un peu plus d’une trentaine à être présents à la cérémonie de ce 13 novembre

Dès 11 heures ce matin, une cérémonie de dépôt de gerbes a eu lieu au monument des soldats inconnus. Elle a débuté avec une parade des musiciens de l’orchestre de la police. Ensuite, le Premier ministre et le Président de la République ont procédé à un dépôt de gerbes au monument.

Ont également suivi le vice Premier ministre, le leader de l’opposition, l’ambassadeur de France et plusieurs autres membres du corps diplomatique. Chaque membre de l’assistance portait un coquelicot en guise de boutonnière, en mémoire de ces soldats qui ont risqué leur vie où à ceux qui ont péri en défendant leur pays lors de la première et la seconde guerre mondiale.

Selon les vétérans du combat en temps de guerre, où les Anglais occupaient Maurice, les hommes avaient pour devoir d’intégrer le service de guerre. Certains s’inscrivaient dans le service de l’armée et s’entraînaient dans les camps à Maurice et dans les années 1939 à 1941, ils devaient se rendre sur le front.

Sattanand Sundhoo, 91 ans, était lui, un prisonnier de guerre. « La vie était très dure. J’ai mangé des pourritures. Quand on n’a rien à manger pendant des jours, on est prêt à tout prendre. C’était les années sombres de ma vie », affirme-t-il.