● Pensez-vous que le parcours du Tour est plus dur cette année par rapport aux éditions précédentes ?

– Plus dur, je ne crois pas. Comme je l’ai déjà dit, ce sont les coureurs qui font qu’une épreuve soit dure ou pas. Parfois, on juge le niveau d’un Tour par rapport au nombre de montées qu’il comporte et on se dit qu’un circuit n’est qu’une formalité. Ce n’est pas toujours vrai. Le circuit de Sorèze, qui figure au programme cette année, est très dur, on a pu le voir lors de la course qui avait été organisée sur ce tracé il y a quelques semaines. Le seul élément qui pourrait m’amener à dire que ce Tour 2013 est plus dur que les précédents est le fait d’avoir ajouté l’étape de samedi qui comporte une difficulté importante, mais cela n’empêchera pas les coureurs d’attaquer.

● Quel pourrait être le tournant décisif de cette 32e édition selon vous ?

– Je crois que le contre-la-montre individuel de vendredi matin pourrait être décisif. Il est long (NdlR : 19,3 km) et peut, par conséquent, créer des écarts importants. D’un point de vue psychologique, si un favori perd du temps dans ce chrono, il prendra un coup. Je pense aussi que ce Tour se jouera à l’usure. La répétition des efforts fatiguera les organismes.

● L’on note une participation bien moindre cette année. A quoi attribuez-vous cela ?

– On a voulu changer la date de la tenue du Tour. C’était dans le but de voir s’il y aurait plus de participants mais ce n’est pas le cas. Il faudra peut-être trouver une autre période. Mais il faut aussi se dire que les meilleurs cyclistes réunionnais participent actuellement aux Championnats des DOMTOM. Si cette compétition se tenait à une autre date, les coureurs de l’île soeur auraient sans doute été plus nombreux.

● Quels sont les favoris à la victoire finale à votre avis ?

– Ayant assisté à l’excellent début de saison de Yannick Lincoln, je peux affirmer que ce sera le grand favori du Tour. Il évoluera sur son terrain. Evidemment, il faudra suivre les coureurs de l’équipe sud-africaine pour connaître leurs véritables ambitions. Mais pour moi, Yannick fait figure d’épouvantail.

● En parlant de Yannick Lincoln justement, pensez-vous que l’équipe dont il dispose est suffisamment forte pour le soutenir dans cette quête d’un 5e titre ?

– Peut-être que s’il y avait davantage d’équipes étrangères en lice, cela aurait compliqué la tâche des coéquipiers de Yannick. Il y aurait eu plus d’adversaires à contrôler. Mais au vu de la situation telle qu’elle est, je ne pense pas que l’équipe de Yannick se retrouvera en grosse difficulté. Elle devrait pouvoir gérer. Maintenant, ce serait peut-être mieux pour elle de ne pas prendre trop tôt le poids de la course.