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Jennifer Or : Papillonnage

5 avril 2013, 07:38

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Jennifer Or : Papillonnage

 

Des ailes colorées et fines voleront au Hennessy Park Hotel, à Ebène, du 10 avril au 3 mai prochains, grâce aux travaux de la peintre.

 

C’est fou tout ce qu’un fragment peut raconter. Pour son premier solo, Jennifer Or a choisi de prendre son envol avec des bouts d’ailes de papillons. Elle exposera une dizaine d’huiles sur toile du 10 avril au 3 mai prochains au Hennessy ParkHotel, à Ebène.

 

Bouts d’ailes, bouts d’elle. A la surface. Le papillon qui renvoie à la métamorphose et à l’épanouissement. Pour le côté lisse : le papillon synonyme des beaux jours. Et puis, il y a l’humain. Avec une force de l’esprit, qui tend vers les sommets.

 

Le papillon, c’est, selon ses paroles – reflets forcément fragmentés de la pensée –, une palette pétaradante. Pour habiller une étape naturelle. Celle d’une élève qui, Jennifer Or s’en souvient avec chaleur, se voyait confisquer son ardoise. «Je n’écoutaispas le prof, je dessinais.». Il en allait de même pour l’arrière de ses cahiers d’écolière. «On m’empêchaitde faire ça. On disaitque c’était un truc inutile,qu’il n’y avait pas d’avenirlà-dedans.» Au niveau du Higher School Certificate(HSC), même si ses parents préfèrent qu’elle opte pour les sciences ou la comptabilité, « je passaismes journées dans la classede dessin».

 

Quand le professeur lui faisait remarquer qu’elle n’avait rien à y faire, sa réponse était qu’elle venait donner un coup de main. Celle qui a voulu faire des études, «peu importelesquelles, pourvu que jeparte», reviendra avec une maîtrise en Arts plastiques d’Aix-en-Provence avec option photographie. «Là-bas, on ne passait pas dutemps à copier une pomme.On prenait une feuille de50 cm x 50 cm et on pouvaitfaire ce qu’on voulait.C’était parfois bien difficile.» Avant de faire aussi des études «normales» de management, avec une formation en gestion hôtelière et une spécialisation dans l’événementiel.

 

Ce qui ne l’empêche pas de citer le philosophe Schopenhauer et le mystique Osho. Bagage d’un parcours professionnel éclectique : responsable d’une agence de voyages, responsable de communication chez Allied Motors, avant le marketing à Espral. Car Jennifer Or – qui signe Liu – a compris que «la société décide toujours dece qui est beau ou laid. Ellenous dit ce qu’est le bonheur.Et pourtant, quand on a toutce qui est prescrit, on n’est pasheureux. Il faut avoir le couragede ses ambitions.»