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Jeff Lingaya: «Je ne bougerai pas tant que le permis de CT Power n’est pas suspendu»

24 janvier 2013, 00:00

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Jeff Lingaya: «Je ne bougerai pas tant que le permis de CT Power n’est pas suspendu»

Le militant écologiste, Jeff Lingaya, affiche sa détermination. Il a entamé une grève de la faim au Jardin de la Compagnie et réclame la suspension du feu vert accordé à CT Power. Il affirme que c’est un mouvement spontané parti d’une «indignation citoyenne»

«Je ne bougerai pas d’ici tant que le permis EIA n’aura pas été suspendu. Je suis déterminé à aller au bout de mon engagement. CT Power n’était pas éligible à ce permis dans le contexte actuel», martèle Jeff Lingaya.

Il réclame, donc, la suspension du permis «Environnement Impact Assessment» (EIA), octroyé le mardi 22 janvier par le ministère de l’Environnement. Et ce jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur la plainte de la plate-forme citoyenne contre le projet de CT Power. Avec le feu vert des autorités, CT Power peut désormais aller de l’avant avec la construction de la centrale à charbon de 100 mégawatts, à Pointe-aux-Caves, Albion.

Jeff Lingaya estime que le ministère aurait dû attendre la fin de l’affaire, initiée en Cour suprême, avant d’accorder le feu vert à CT Power.

«Tout est parti d’une indignation suite à des informations parues dans la presse sur l’octroi du permis EIA à CT Power et qui débouche aujourd’hui sur cette action citoyenne spontanée. D’ailleurs il n’y a eu aucune préparation. Je suis arrivé ce matin avec un petit sac», explique le militant écologiste Jeff Lingaya.

Il précise cependant que son action est liée au combat commencé depuis plusieurs mois par la plate-forme citoyenne et déplore l’attitude du gouvernement vis-à-vis des membres de cette association.

«Les autorités ont démontré un mépris total pour ce combat et pour les citoyens engagés, qui ont appris la décision du ministère de l’Environnement à travers un article de presse. Un mépris total pour des citoyens responsables qui militent pour protéger notre patrimoine. Ce qui devrait, en fait, être la priorité du ministère de l’Environnement responsable du dossier Maurice Ile Durable. C’est une grève de la faim pour l’écologie», s’indigne-t-il.