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Jeetah : «Ce n’est pas parce que mon frère dirige l’EIILM qu’il faut s’en prendre à moi»

15 août 2013, 13:20

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Jeetah : «Ce n’est pas parce que mon frère dirige l’EIILM qu’il faut s’en prendre à moi»

Deux dossiers chauds : le licenciement du vice-chancelier de l’université de Maurice, mais aussi une enquête qui concerne le ministre Jeetah lui-même après une série d’allégations faites à son encontre qui ont atterri sur la table de la commission anticorruption. Face aux journalistes, ce jeudi 15 août, Rajesh Jeetah a dû s’expliquer…

 

Il ne comptait pas s’expliquer sur les dossiers brûlants où son nom est évoqué : le licenciement du vice-chancelier de l’université de Maurice (UoM), Ramesh Rughooputh, et l’enquête de l’ICAC sur un possible conflit d’intérêts le concernant. Mais c’était sans compter la ténacité des journalistes qui n’ont pas manqué de le questionner à l’issue de sa conférence de presse sur un Strategic Paper dans l’enseignement supérieur, ce jeudi 15 août.

 

«Je ne suis pas un trusteede la branche locale de l’EILLM», a martelé le ministre Jeetah, en réponse aux questions des journalistes. Cela, après que la commission anticorruption a initié une enquête sur un possible conflit d’intérêts après des allégations faites dans une lettre anonyme envoyée à l’Independent Commission against Corruption (ICAC).

 

Ses dénonciateurs parlent d’un conflit d’intérêts suivant son rôle présumé dans la branche mauricienne de l’Eastern Institute and Integrated Learning Management (EIILM) University. Car cette institution est gérée par des membres de la famille du ministre de l’Enseignement supérieur, Rajesh Jeetah, notamment le frère de ce dernier, Sunil Jeetah.

 

Les détracteurs de Rajesh Jeetah soutiennent que l’University Grants Commission, l’autorité régulatrice en Inde, avait indiqué que des universités indiennes ne pouvaient opérer à Maurice. Or, tel est bien le cas pour l’EILLM. «Comment ?» s’interrogent-ils.

 

Devant les journalistes ce jeudi 15 août, le ministre a, lui, maintenu qu’il ne faut pas l’associer à cette université uniquement parce que son frère en est le directeur. C’est, affirme-t-il, ce qu’il va expliquer aux enquêteurs de l’ICAC. 

 

Puis, un autre dossier, celui du licenciement de Ramesh Rughooputh, mercredi dernier. Peu après sa révocation, ce dernier avait par la suite fait plusieurs allégations, affirmant que le ministre s’ingérait dans les affaires de l’université. Le professeur Rughooputh compte 35 ans de carrière au sein de l’université, a expliqué le ministre Jeetah. «Ni quand on l’a nommé, ni quand on l’a licencié, l’on est venu me voir», a-t-il précisé.  «Zot inn pren decision, point à la ligne.»

 

Le ministre a ainsi insisté sur l’indépendance de l’université dans des prises de décisions. «Pena aukenn moyen mo kapav control tou sa.» L’université compte, du reste, le Sénat ou encore la Dean Faculty avec «au moins 1 000 personnes qui s’occupent de l’université». Ainsi, martèle-il, «je n’ai rien décidé du tout. On ne m’a pas consulté».

 

Questionné au sujet des affirmations des étudiants de l’université, selon lesquelles, il y aurait une certaine instabilité sur le campus, le ministre dément encore une fois. «Il n’y a pas d’instabilité sur le campus. Chacun est responsable. Moi je ne vois rien. Ce qui compte, c’est que les institutions fonctionnent normalement.»