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«Je ne sais quoi répondre à ma petite-fille de deux ans depuis la mort de sa mère…»
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«Je ne sais quoi répondre à ma petite-fille de deux ans depuis la mort de sa mère…»
«Elle réclame sans cesse sa mère et sa soeur», lâche cette grand-mère, la voix nouée par le chagrin. «Je ne sais quoi répondre à ma petite-fille de deux ans…» Cette dernière est la seule survivante du drame survenu à St-Hilaire. Alors qu’Elodie René, enceinte de neuf mois, est décédée sur le coup après qu’un mur s’est écroulé sur elle, Léa, 5 ans, a succombé à ses blessures hier.
La tristesse et la désolation étaient palpables hier, mardi 14 janvier, chez la famille René, à St-Hilaire, lors des préparatifs pour la veillée mortuaire de la petite Léa. Cette dernière avait été admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, le 2 janvier, après qu’un pan de mur s’est effondré sur sa mère, sa petite soeur et elle. Léa est restée sous respiration artificielle à l’Intensive Care Unit de l’hôpital depuis le jour du drame. Mais hier matin, elle a succombé à ses blessures.
Sa mère Élodie René, 23 ans, qui étaient enceinte de neuf mois, a été tuée sur le coup. Seule sa petite soeur de deux ans a survécu. Ce qui a d’ailleurs accentué la tristesse de cette famille hier est le fait que cette dernière commence à réclamer, sans cesse, sa maman. Elle demandait également à voir sa soeur Léa, à qui elle «était très attachée», confie leur grand-mère Nadège, qui habite à St-Hilaire. C’est entre sa maison et celle du père des deux filles, à Plaine-Magnien, que Léa faisait le va-et-vient.
Toutes deux, poursuit la grand-mère, avaient l’habitude de jouer et de faire du vélo ensemble. «Je ne sais quoi lui répondre depuis la disparition de sa mère et ce sera pire maintenant avec la mort de Léa», lâche Nadège, la voix nouée de chagrin.
La petite Léa devait faire son entrée en Std I à l’école primaire de St-Hilaire en début de semaine. «Nou ti fini fer bann demars pou li rant dan lekol St-Hilaire», raconte sa grand mère, entourée de proches venus nombreux pour soutenir la famille René dans sa détresse.
C’est un prélart, arrimé à un pan de mur, qui était à l’origine de la tragédie survenue le 2 janvier dans ce petit village du Sud, situé entre Cents-Gaulettes et Riche-en-Eau. Élodie René, qui devait accoucher le 9 janvier, était montée à l’étage avec ses deux enfants, Léa et son autre fille âgée de deux ans, pour partager un repas de famille auquel étaient conviés des proches pour le Nouvel an. Ce jour-là, des rafales s’abattaient sur St-Hilaire, tirant le mur vers l’intérieur.
«Se la ki tou finn arive. Li ti deza tro tar pou Élodie. Nou ti krwar ki dokter ti pou sauv lavi Léa. Li byen trist seki finn arive dan sa fami la», alâché un proche de la petiteLéa, hier, pendant qu’il prêtaitmain forte à Christophe,le frère d’Élodie René, pourériger une tente dans la courpour la veillée mortuaire.
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