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Jaysen Arumugum : Prêt à prendre tous les risques pour éprouver des sensations fortes

5 juin 2011, 00:00

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Jaysen Arumugum : Prêt à prendre tous les risques pour éprouver des sensations fortes

C’est pour terminer ses études secondaires, en 1989, que Jaysen Arumugum, aujourd’hui âgé de 35 ans, vient à Maurice. En 1995, ayant terminé son Higher School Certificate à Dr Régis Chaperon, il quitte Maurice pour faire un BSC in Statistics à Mumbai en Inde et retourne enfin en Angleterre.

Cet amoureux de l’escalade a découvert sa passion alors qu’il n’avait que 14 ans. « A cet âge, je passais mes journée à bicyclette, à courir sur les plages et à explorer les environs. Quand j’ai escaladé Le Pouce, j’avais pris la mauvaise route et le parcours était périlleux mais j’ai pu atteindre le sommet avec trois amis. Je pense que cette ascension m’a ouvert les yeux sur ma passion mais j’ai toujours beaucoup aimé l’escalade » explique Jaysen Arumugum.

En 2000, alors qu’il retourne en Grande-Bretagne, il aperçoit le Kilimanjaro de l’avion. Ce paysage à couper le souffle le pousse à tenter l’aventure. Une fois ce défi, relevé en novembre 2002, Jaysen Arumugum décide finalement de gravir le Mont Everest.

Avant l’Everest, il a tenté d’autres sommets afin de se préparer pour la grande escalade : le Mont-Blanc en France en juillet 2004, l’Elbrus en Europe en juillet 2005, l’Aconcagua en Afrique du Sud en novembre 2006, le Kosciusko en Australie en avril 2007 et le Denali en Amérique du Nord  en juin 2009.

Jaysen Arumugum est marié à Cheryl Scott-Smith. «Nous ne sommes pas encore parents. On s’est mis d’accord avec ma femme pour ne pas avoir d’enfant avant que je tente l’Everest, c’est trop risqué. Il y a un Irlandais qui est mort en tentant l’aventure cette année. J’ai été surpris de passer à côté de son corps durant l’ascension. Il a laissé derrière lui deux enfants alors que sa femme était enceinte. Si j’avais des enfants, je n’aurais jamais tenté l’aventure », confie t-il.

« Alors que je m’approchais du sommet de l’Everest, je me sentais submergé par l’émotion. C’est quand je me suis rendu compte que j’allais être le premier Mauricien à y être, à y planter le drapeau mauricien sur le plus haut sommet du monde. Au sommet, j’étais content, mais j’avais aussi conscience de la descente dangereuse qui m’attendait, j’ai vu plusieurs corps en chemin. »

L’alpiniste occupe actuellement une place de Senior Consultant pour la compagnie d’assurance AonHewitt à Londres. Il a mis sa carrière entre parenthèses pendant plus de deux mois pour pouvoir escalader le plus haut sommet du monde.

« J’ai toujours essayé d’être juste, mais je n’ai jamais tenté de faire une collecte de fonds aussi conséquente. Auparavant, j’avais récolté une centaine de livres en faisant le trajet Londres-Amsterdam à vélo », raconte-t-il.

Quand une proche tombe malade, il décide de donner l’argent récolté durant son escalade à des associations qui combattent le cancer du sein. « A cause de la maladie de cette proche, quand il a vu les difficultés qu’elle rencontrait pour se faire soigner qu’il a décidé de faire ce lever de fonds », explique son père.

Ses parents n’ont pas toujours approuvés ses choix mais ils les ont acceptés. « Mes parents me demandaient tout le temps pourquoi je fais telle ou telle chose pourquoi je ne suis pas comme les autres. Mais moi j’ai toujours aimé me lancer des défis et spécialement des défis originaux et qui me poussent jusqu’à mes limites. »

Son père explique que Jaysen a toujours été un amoureux de sensations fortes : « Il a toujours aimé les sports extrêmes comme le sky diving. »

Cet amoureux de sensations fortes a certes eu peur mais il ne compte pas pour autant s’arrêter là. « Si ma femme est d’accord, j’aimerais bien tenter de participer à un Ironman Triathlon.Ce triathlon comporte trois épreuves : la natation,une course à vélo et un marathon. Toutes ces épreuves durant la même journée sans s’arrêter. Les épreuves débutent généralement à 7heur pour se terminer à minuit. »