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Jamel Debbouze : La vérité si je mens

18 mars 2013, 08:46

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Jamel Debbouze : La vérité si je mens

Jamel Debbouze était des nôtres ce week-end. La première partie de son spectacle a été consacrée à Maurice et la suite à «Tout sur Jamel». Les fans mauriciens de l’humoriste français étaient sous le charme...

 
Qu'est-ce qui fait un homme ? Les bases sont partout pareilles : famille, collège, amour, religion. L’autre religion aussi : le foot, avec «Zizou Christ». C’est avec ce vécu pas rose au départ, que Jamel Debbouze a fait rire un public conquis d’avance, au centre de conférences Swami Vivekananda à Pailles. C’était vendredi soir, au premier des deux spectacles de l’humoriste chez nous.
 
Mais avant de nous servir son parcours à la sauce corrosive, Jamel Debbouze nous a prouvé qu’il avait fait un peu de homework, et qu’il s’était renseigné sur Maurice. C’est vrai que nous n’avons pas échappé aux clichés, «mari bonn, mari nissa, mari serye». Ni au dodo, «gros comme ma tante». Sans oublier les, «kouyon», qui ont ponctué le spectacle. Mise en jambe avant d’«attaquer» le, «London boy», qu’il avait rencontré quelques heures avant le spectacle, au bâtiment du Trésor. Pourquoi un humoriste se prête à la comédie de ce type de rencontre
convenue, est une autre question.
 
Profitant de la trame de cette rencontre, il a brodé l’ouverture de Tout sur Jamel. Il nous avait prévenu, il comptait parler du, «fils du père de la nation» dans son spectacle. Ce qu’il a fait en...coupant son micro.
 
Clin d’oeil à un certain incident survenu lors d’un meeting. Hué par le public, Jamel Debbouze a retrouvé le son pour dire, «c’était pour dire des gentillesses». Faisant référence aux 45 ans de l’indépendance, l’humoriste raconte avoir demandé au «London boy», «ki li servi lindepandans ?» Verdict face à la réponse : «baratin». Dernière pique avant d’entamer le corps du spectacle, «quand je lui ai dit, ki pozision, il a dit, appelez le ministre de l’Intérieur. Hein ? Mo mem. Appelez le ministre de la Défense. Mo mem ankor».
 
«PRAN NISSA»
 
C’est sans transition que l’humoriste a embrayé avec Tout sur Jamel. Après être arrivé sur scène avec une demi-heure de retard. «Si je tombe, tout le monde tombe avec moi.» Tout y est passé. L’adolescence au collège Gustave Courbet.
 
La découverte du théâtre, un jour qu’il avait été mis hors de la classe. Théâtre sur lequel il a littéralement craché. «C’était notre seul moyen de défense, la salive.» Théâtre qui lui vaudra un «coup de poing claque» de son père. «Il a changé d’avis le jour où je lui ai offert une voiture.» Et coup d’autopromo, pour parler du Jamel Comedy Club, «ma grande fierté».
 
Jamel Debbouze n’a pas dérogé à l’une des règles du one man show : «pran nissa» avec les spectateurs. En ciblant quelqu’un qui était au premier rang pour «venger les pauvres assis derrière». Ou encore en invitant un spectateur à monter sur scène pour lui poser des questions très indiscrètes.
 
Parenthèse, avant de reprendre ses thèmes favoris : la religion. «Je crois en Dieu au cas où il existe.» Et l’intégration. «On devrait remercier l’Immigration pour tous les cadeaux qu’elle a faits à la France».
 
Avant d’ajouter, «à l’équipe de France». Les Français et les Arabes, c’est dans son couple qu’il l’a vécu. Qu’est-ce qui était vrai dans tout ce que Jamel Debbouze nous a raconté ? Un album de famille, montré sur grand écran, à la fin du spectacle est venu terminer le tout avec un peu de tendresse.