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Italie : Silvio Berlusconi part après un vote humiliant à la Chambre

9 novembre 2011, 00:00

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Silvio Berlusconi a annoncé mardi qu''''il quitterait le pouvoir une fois voté le nouveau budget et après avoir subi dans la journée un échec humiliant au Parlement.

Le président du Conseil a confirmé une déclaration du président de la République selon laquelle il démissionnerait après l''adoption en urgence à la Chambre des députés et au Sénat de la loi de finances assortie des amendements exigés par les partenaires européens de Rome.Ces votes, qui devraient intervenir d''ici la fin du mois, mettront alors un point final à la domination qu''il a exercée pendant 17 ans sur la vie politique italienne.

Un gouvernement d’union nationale ?
Son échec à mettre en œuvre des réformes a alimenté une fronde au sein de son parti. Sur sa proche chaîne de télévision, Canale 5, Silvio Berlusconi a confié mardi soir qu''à ses yeux, la seule issue résidait dans des élections législatives anticipées. Le président Giorgio Napolitano a, pour sa part, annoncé qu''il allait engager des consultations avec les partis politiques en vue de la formation d''un nouveau gouvernement. Le locataire du palais du Quirinal et les marchés seraient, croit-on, favorables à la mise en place d''un gouvernement de techniciens ou d''union nationale.

Mardi après-midi, le gouvernement de centre droit a remporté à la Chambre un vote sur les comptes publics 2010 grâce à l''abstention de l''opposition, mais sans parvenir à obtenir la majorité absolue des 630 voix que compte l''assemblée.Pier Luigi Bersani, chef de file du Parti démocrate, principale formation de l''opposition, a déclaré que l''Italie courait le risque de perdre tout accès aux marchés financiers alors que le rendement des emprunts italiens tourne autour de 7%. "Je vous demande de toutes mes forces, , M. le président du Conseil, de prendre acte de la situation (...) et de démissionner", a lancé le chef de l''opposition juste après le scrutin.

Sur une corde raide
Troisième économie de la zone euro, l''Italie est depuis plusieurs mois présentée comme le prochain Etat de l''Union européenne menacé par la crise de la dette souveraine. Silvio Berlusconi était sur une corde raide depuis des semaines, empêtré dans une spirale sans fin de scandales financiers et d''affaires de mœurs, d''échecs politiques et, encore plus important, d''une perte de crédibilité sur les marchés internationaux. Mais "Il Cavaliere" a obstinément refusé de tirer sa révérence jusqu''au vote de ce mardi et a bataillé dur jusqu''au bout avec les "rebelles" de son Parti de la liberté (PDL).

Au moment où le président de la Chambre égrenait le résultat du vote, un président du Conseil très amer a griffonné sur son carnet de notes "huit traîtres" - les voix des huit élus qui lui ont fait défaut pour conserver la majorité absolue. Auparavant, son principal allié de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, avait suggéré qu''il soit remplacé par Angelino Alfano, secrétaire du PDL. La Ligue du Nord ainsi que de nombreux membres du PDL semblent désireux de le voir céder la place à un nouveau gouvernement de centre droit capable de gérer la crise économique et de reconquérir la confiance des marchés sans céder le pouvoir à un gouvernement "technique" de transition.

Source : Reuters.