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Israël-Palestine : Des pourparlers épineux

2 septembre 2010, 00:00

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Israël-Palestine : Des pourparlers épineux

Les négociations de paix directes entre Israéliens et Palestiniens commencent ce jeudi 2 septembre, à Washington, sous l’égide des Etats-Unis.

Même si les deux parties concernées n’ont posé aucune condition préalable aux pourparlers, il  y a peu d''''espoir de compromis autour des cinq principales questions qui doivent être résolues dans l''accord final, écrit Le Monde dans son édition de ce jeudi 02 septembre. Le quotidien français revient sur ces cinq questions.

D’abord les colonies juives dans en Cisjordanie. Mercredi, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé sa décision  de ne  pas renouveler  le moratoire sur la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie qui arrive à expiration le 26 septembre.

Or, le président palestinien Mahmoud Abbas affirme qu’il  qu''il ne négocierait plus si les constructions reprenaient le 27 septembre. "Les Américains nous ont dit que si nous entamions les négociations directes, nous serions en meilleure position pour obtenir une extension du moratoire", a déclaré   le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat.

L’autre point d’achoppement : la création d’un Etat palestinien. Les Palestiniens veulent un Etat souverain sur l''ensemble des territoires palestiniens occupés par Israël en juin 1967 : Jérusalem-Est, toute la Cisjordanie et la bande de Gaza. Israël réclame la démilitarisation de cet Etat, le contrôle de son espace aérien et de ses frontières extérieures. Ce qui limiterait la souveraineté d’un Etat palestinien.

Le statut de Jérusalem constitue également une autre divergence.  Israël considère Jérusalem, y compris sa partie orientale, comme sa capitale "indivisible et éternelle”. L''Autorité palestinienne veut, elle, faire de Jérusalem-Est, dont l''annexion par Israël en 1967 n''a jamais été reconnue par la communauté internationale, la capitale de son Etat.

Par ailleurs, les Palestiniens exigent qu''Israël reconnaisse un droit au retour des réfugiés (plus de 4 millions) dans ses frontières, conformément à la résolution 194 de l''Assemblée générale de l''ONU. Benjamin Nétanyahou répond que  les Palestiniens doivent reconnaitre  d’abord Israël "comme l''Etat du peuple juif" afin, selon lui, de garantir que la question des réfugiés sera résolue dans le cadre du futur Etat palestinien. "Il faut des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Cisjordanie ce qui s''est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens" unilatéraux de 2000 et 2005, a-t-il déclaré en référence aux attaques anti-israéliennes à partir de ces territoires.

Et finalement la les ressources en eau. Israël se réserve une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie. Les Palestiniens, qui ont l''interdiction de creuser des puits et qui sont obligé d''acheter l''eau auprès de Mekorot, la compagnie d''eau israélienne, réclament un partage équitable.

Les négociateurs israéliens et palestiniens parviendront-ils a trouver des compromis acceptables en vue un accord de paix durable ? Nous le saurons dans les jours à venir.