Le Premier ministre d''''Irlande du Nord Peter Robinson, mis en difficulté par la liaison extraconjugale de son épouse, prend du champ: il a annoncé lundi qu''il quittait ses fonctions pendant six semaines, afin de faire face aux conséquences du scandale.

Son épouse Iris Robinson, aujourd''hui âgée de 60 ans, est soupçonnée d''avoir usé de son influence de députée pour trouver des investisseurs dans le restaurant de son amant,  de 39 ans son cadet. Elle était âgée de 58 ans au moment des faits en 2008, et son petit ami, Kirk McCambley, avait  19 ans.

Les nombreux adversaires politiques de Peter Robinson, 61  ans, ont réclamé sa démission. Le chef du gouvernement,  qui clame son innocence, a annoncé lundi dans une  déclaration lue à la presse qu''il quittait temporairement  ses fonctions, pendant six semaines, ajoutant qu''il avait  besoin de temps pour "s''occuper de questions familiales".

L''intérim sera assuré par sa collègue du Parti unioniste  démocrate (DUP, protestant) Arlene Foster.

Le scandale a éclaté à la suite d''une enquête de la BBC à  Belfast, diffusée la semaine dernière à la télévision  publique. Selon les journalistes, Iris Robinson,  aujourd''hui âgée de 60 ans, a trompé son époux pendant  plusieurs mois en 2008 avec Kirk McCambley, de 39 ans son cadet.

Mais l''affaire dépasse le cadre privé quand, selon lui, sa  maîtresse lui remet deux chèques de 25 000 livres chacun  (environ 27.800 euros, puis veut récupérer 5.000 livres  (5.561 euros), peut-être pour en faire don à l''église  évangélique (protestante) qu''elle fréquente.

Plus grave encore, la BBC a affirmé que Peter Robinson  était au courant de l''accord financier qui, selon les  règles parlementaires, aurait dû être signalé aux  autorités de Belfast et de Londres. Iris Robinson aurait  en effet obtenu les 50 000 livres auprès d''investisseurs, pour financer le pub que tient aujourd''hui son amant.

Peter Robinson, qui a succédé en 2008 au pasteur Ian   Paisley à la tête du gouvernement d''Irlande du Nord et du  conservateur Parti unioniste démocrate, a de nouveau  démenti lundi ces allégations "infondées" et  "malveillantes". Il "continue d''affirmer avoir agi dans le  respect de l''éthique".

Les figures de proue du DUP, dont son responsable adjoint  Nigel Dodds et Ian Paisley, ont exprimé publiquement leur  soutien à Peter Robinson. Celui-ci, a estimé Ian Paisley,  doit affronter un problème "majeur lié à ses difficultés  familiales". Mais un responsable du Parti a déclaré sous  couvert de l''anonymat que le DUP "a la possibilité de  (...) prolonger son absence de six semaines, avec le  soutien de l''Assemblée".