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Investissements : Le Board of investment se tournera davantage vers les marchés émergents

24 juillet 2010, 00:00

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Investissements : Le Board of investment se tournera davantage vers les marchés émergents

Maurice veut se donner les moyens pour atteindre l’objectif de Rs 10 millliards d’investissements étrangers directs (IED) en 2010. Le Board of Investment (BOI) revoit sa stratégie pour y parvenir. Au premier trimestre l’IED était de Rs 4,5 milliards.

Au premier trimestre 2010, l’’investissement étranger direct (IED) à Maurice s’élevait à Rs 4,5 milliards. Cela malgré la conjoncture économique fragile caractérisée par une lente reprise après la dernière crise financière mondiale. En 2009, l’IED était Rs 8,7 milliards. L’objectif pour 2010 est d’atteindre Rs 10 milliards d’investissement. 

Le Board of Investment (BOI) compte réajuster sa stratégie pour parvenir à engranger les Rs 10 milliars d’IED. 

L’organisme responsable d’attirer des investissements se tournera davantage vers les marchés émergents. «Afin de réaliser l’objectif des Rs 10 milliards, nous continuerons à nous focaliser sur nos marchés traditionnels en Europe. Mais nous intensifierons également nos actions en Inde et dans les marchés émergents, dont la Russie, et l’Asie, incluant des pays tels que le Vietnam et l’Indonésie», affirme le nouveau directeur général du BOI, Prakash Maunthrooa, Il a fait cette déclaration lors de la présentation du World Investment Report 2010, au siège du BOI, le 22 juillet 2010. 

Même réorientation en ce qui concerne les secteurs d’investissements. Prakash Maunthrooa déclare que Maurice se concentrera sur les secteurs émergents telles les industries du savoir, de la santé, et des life sciences. Toutefois, la consolidation des secteurs des Technologies de l’Information et de la Communication (TICs) et des services financiers se poursuivra. Une attention particulière sera aussi accordée à la production agro-alimentaire et l’ingénierie légère.

«Nous poursuivrons les consultations avec les ‘stakeholders‘ concernés afin de trouver des moyens d’éliminer les contraintes qui entravent la croissance et l’investissement. Nous nous pencherons sur le problème de manque de compétences et nous continuerons à améliorer le climat d’affaires à Maurice, notamment en révisant le coût de faire du ‘business’ ici», annonce le directeur de la BOI.

Le nouveau patron du BOI a aussi fait part de l’intérêt de l’organisme d’Etat pour les projets en énergie verte et les ressources renouvelables, Il a promis la promotion du développement des industries liées à la mer, le «land based oceanic industries». La recherche et la facilitation d’investissements dans la production à faible carbone et les secteurs de services qui y sont reliés font aussi partie des objectifs. Maurice ambitionne de devenir un centre régional en Afrique dans ce domaine.

« Investir dans une économie à faible carbone » est précisément le thème du World Investment Report 2010, Raj Makoond, directeur de la Joint Economic Council (JEC)  l’autre intervenant lors de la présentation du rapport, a souligné dans son discours, le potentiel de Maurice pour devenir une économie à faible carbone. Il souhaite la création d’un cadre régulateur pour ce développement.

«Le World Investment Report 2010 a fait mention d’un potentiel énorme pour l’investissement dans le secteur de la protection de l’environnement et les industries à faible carbone. Sur le plan local, nous avons déjà le projet Maurice Ile Durable (MID). Nous allons dans la bonne direction. Il nous faut maintenant mettre en place le cadre régulateur et l’environnement propices pour l’investissement afin que les industries à faible carbone puissent émerger à Maurice», soutient Raj Makoond.

Il est d’avis que «Maurice doit profiter de ce potentiel pour attirer l’investissement direct étranger dans les domaines de l’énergie renouvelable, le recyclage des déchets et la production à faible carbone».

Le World Investment Report 2010 a été lancé mondialement, le 22 juillet 2010. A Maurice, c’est la Board of Investment (BOI) qui l’a rendu public, à son siège, à Port-Louis.