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Infinity : Jean Suzanne se sépare de sa BMW X5 et de sa moto Ducati

18 février 2011, 00:00

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Infinity : Jean Suzanne se sépare de sa BMW X5 et de sa moto Ducati

Critiqué pour son goût du luxe et des bolides, Jean Suzanne a revendu sa BMW X5 et la grosse moto qu’il a acquise alors qu’Infinity était en pleine tourmente. Il se trouve, d’un autre côté, pris dans un « scandale familial », le frère de sa mère ayant été arrêté pour vol de mobilier et de matériel au centre d’appels.

Il ne fait pas bon de montrer des signes extérieurs de richesse quand sa compagnie pique du nez et que les salariés manifestent et font une grève de la faim. Jean Suzanne, le patron d’Infinity, l’a très bien compris. Durant la semaine écoulée, il s’est ainsi séparé de sa BMW X5 et de sa fameuse moto Ducati, acquise à l’époque où les comptes du centre d’appels étaient dans le rouge.

La liste des véhicules tape-à-l’œil de Jean Suzanne, dont une Mini Cooper et la non moins célèbre Aston Martin, similaire à celle de Navin Ramgoolam, a figuré en bonne place sur les pancartes que les salariés d’Infinity ont brandies depuis fin janvier  pour réclamer leurs salaires. Jean Suzanne a ainsi revendu la X5, son véhicule personnel, et retourné la Ducati au showroom.

Dans l’entourage du patron d’Infinity, l’on affirme que c’est avec un pincement au cœur qu’il s’est séparé de ces biens, l’homme ayant un faible pour les bolides. Il est d’autant plus triste car il n’a jamais cessé de dire que lui, fils d’ouvrier, a travaillé dur pour arriver là où il en est et qu’on lui montre du doigt pour son goût immodéré pour le luxe. Car pour lui, avoir ces véhicules équivalait à la réalisation d’un rêve d’enfant.

Mais le rêve de Jean Suzanne semble s’être brisé avec la chute d’Infinity depuis fin janvier. Il se trouve non seulement au centre d’un « drame professionnel » mais il est aussi au cœur d’un « scandale familial ». Indranun Mohun, le frère de sa mère, a été arrêté par la CID de Rose-Hill depuis le 10 février dernier pour vol de mobilier, de données et de matériel informatique au préjudice d’Infinity.
 
Dans ses dépositions à la CID de Rose-Hill durant la semaine écoulée, après qu’il ait lui-même été arrêté pour cette affaire, Jérôme Appavoo est venu enfoncer le clou contre Jean Suzanne. Il allègue que celui-ci aurait comploté avec son oncle, le directeur logistique du centre d’appels, pour « déménager » ces meubles ainsi que le matériel vers un local lui appartenant à Quatre-Bornes.

Jean Suzanne récuse ces accusations et rappelle que c’est Jérôme Appavoo qui est en détention. Il trouve surprenant que celui-ci l’accuse d’être de mèche avec Indranun Mohun. D’autant que dans sa déposition, Jérôme Appavoo avoue qu’il a lui-même a remis les clés de son local à l’oncle de son patron afin qu’il puisse, à son aise, y stocker des meubles.

Dans l’entourage de Jérôme Appavoo, l’on convient que celui-ci s’est montré « naïf » dans cette affaire de « déménagement » de mobilier et d’équipement. Selon le récit de Jérôme Appavoo, fin janvier, un gros client d’Infinity s’est rendu à Ebène et a expliqué aux employés qu’il voulait qu’ils travaillent pour lui. Ceux-ci ont alors demandé la permission à Jérôme Appavoo sa permission pour utiliser son local.

L’interrogatoire de Jérôme Appavoo se poursuit lundi et, dans l’intervalle, des documents sont circulé à l’intention de la presse du week-end pour « montrer » que Jean Suzanne et Gérald Bouillaud, l’ex-directeur général d’Infinity, qui a quitté Maurice en septembre dernier, se seraient « servis » dans la caisse du centre d’appels.

Gérald Bouillaud, pour sa part, s’est soudainement manifesté à travers un accord signé à Paris le 2 septembre entre les trois actionnaires d’Infinity, soit avant son départ, pour soutenir que Jean Suzanne et Jérôme Appavoo se servaient aux dépens de l’entreprise.