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Infertilité dans le couple : l’espoir est permis

2 août 2013, 10:26

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Infertilité dans le couple : l’espoir est permis

Désespérée de ne pouvoir enfanter, une femme aurait tenté de se donner la mort en se jetant d’une falaise à Gris-Gris. Son mari, qui l’avait suivie, l’aurait sauvée de justesse. L’infertilité dans le couple est souvent la cause de drames, pourtant nombre de traitements existent…

 

Si certains perçoivent toujours l’incapacité à concevoir un enfant comme un sujet tabou, d’autres couples ont, de plus en plus recours à la science. C’est du moins ce que constatent nombre de médecins d’hôpitaux privés qui proposent des traitements contre l’infertilité. À l’instar du Dr Rajat Goswamy, qui compte plus de 30 ans d’expérience en Angleterre et une dizaine d’années à Maurice dans le domaine. «La communication se fait de bouche à oreille. Les couples qui suivent des traitements nous parlent souvent de ceux qui ont réussi à avoir un enfant et qui les ont référés à la clinique», indique-t-il.

 

Parmi les centres les plus réputés pour ce type de traitement, l’on retrouve le Harley Street Fertility Centre, à Floréal et l’Apollo Bramwell Hospital, à Moka. Ce dernier compte le Dr Salah Aljanabi, responsable du département spécialisé en traitements contre l’infertilité et généticien moléculaire, qui assure que les patients bénéficient non seulement de l’expertise médicale du personnel local et international mais également de tout le soutien et de la confidentialité essentiels lors de cette étape. Et d’ajouter que «le programme proposé à Apollo Bramwell est ouvert tant aux patients locaux qu’internationaux».

 

Ainsi, il n’est plus nécessaire de se rendre à l’étranger pour un diagnostic. Presque tous les traitements existants dans le monde sont accessibles à Maurice. Le seul n’ayant jamais été réalisé ici reste le don de spermes et la possibilité de se tourner vers une mère porteuse.

 

Les causes d’infertilité

 

Souvent, ce sont les femmes que l’on blâme en cas d’infertilité. Or, le problème peut également émaner de l’homme. Par exemple, une des causes est la faible qualité du sperme, résultant souvent d’une mauvaise alimentation, selon des spécialistes. «Nous avons même remarqué que ce sont les hommes du sud et de l’est de l’île qui étaient plus nombreux à avoir ce problème», soutient le Dr Rajat Goswamy.

 

Pour ce qui est des femmes, l’infertilité résulte parfois de fibromes ou encore quand l’ovule, une fois libéré, ne parvient pas à l’utérus.

 

Ce dernier facteur est, selon le Dr Goswamy, le plus répandu parmi les Mauriciennes qui suivent le traitement. «J’ai vu plus de cas de ce type en dix ans à Maurice qu’en 30 années d’expérience à l’étranger», explique-t-il. Des facteurs qui rendent essentielle une évaluation des deux conjoints.

 

Le coût du traitement

 

Le budget pour suivre les traitements dépend, bien évidemment, des cas. Au Harley Street Fertility Centre, les soins peuvent coûter entre «Rs 10 000 et Rs 120 000». D’ailleurs, selon nos informations, ils sont nombreux les étrangers en provenance de Madagascar, des Comores ou des Seychelles à venir se faire soigner à Maurice. Certains viennent d’Angleterre, car même si les soins y sont également disponibles, ils coûtent moins cher à Maurice.

 

Les traitements

 

La fécondation in vitro (FIV) ou fécondation assistée, l’injection de sperme, le transfert d’embryons congelés ou encore l’intra cytoplasmique, une technique qui consiste à introduire un spermatozoïde directement dans un ovule…  Autant de traitements que proposent des cliniques.

 

Dans d’autres cas, une intervention, qui consiste à enlever des fibromes de l’utérus des patientes pour que la grossesse arrive naturellement, est parfois nécessaire. Selon les données recueillies, 20 % à 25 % des patientes se font traiter pour des fibromes. Quant à la FIV, le taux de réussite est de 40 %.