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Industrie sucrière: syndicalistes et employeurs déclarent litige

5 février 2014, 15:10

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Industrie sucrière: syndicalistes et employeurs déclarent litige

 

Les représentants des employés et des employeurs de l’industrie sucrière s’accusent mutuellement d’avoir bloqué les négociations initiées en juillet dernier. Et hier, mardi 4 février, le JNP et la MSPA ont déclaré litige auprès de la Commission conciliation et médiation. Ils demandent de nouvelles négociations.
 
Le ton monte entre employés et employeurs de l’industrie sucrière. Le Joint Negotiating Panel (JNP), qui regroupe les quatre principaux syndicats des employés du secteur sucre, et la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA) ont déclaré litige auprès de la Commission conciliation et médiation (CCM), hier, mardi 4 février. Représentants des employés et des employeurs s’accusent mutuellement d’avoir bloqué les négociations initiées en juillet dernier.
 
Et hier, patrons et syndicalistes ont choisi d’écrire au président de la CCM pour lui demander de convoquer de nouvelles négociations sous sa supervision, selon les dispositions de la loi.
 
La MSPA a fait savoir aux syndicalistes, la semaine dernière, qu’elle comptait demander un arbitrage auprès d’une instance reconnue pour trancher le litige qui a émergé au fil des négociations. Les syndicalistes avaient, dès lors, fait comprendre que l’initiative de l’association patronale était considérée comme une déclaration de deadlock. Et hier, patrons et syndicalistes ont choisi d’écrire au président de la CCM pour lui demander de convoquer de nouvelles négociations sous sa supervision, selon les dispositions de la loi.
 
Dans un communiqué émis hier après-midi, la MSPA explique que la principale raison qui l’a poussée «à demander officiellement l’assistance de la CCM» est liée au fait que les syndicats ont continuellement ajouté des revendications à leurs demandes initiales. «Cela n’a fait que reculer les négociations plutôt que de les faire avancer. Parmi ces nouvelles conditions, certaines, telles que la mise en pratique des mesures de la certification Fairtrade – qui ne concerne que quelques petits planteurs du pays –, ne sont même pas applicables aux membres de la MSPA», explique Jean Li, directeur de la MSPA.
 
Les syndicalistes estiment, eux, que les membres de la MSPA sont de mauvaise foi. «C’est après que nous ayons évoqué la question des profits et dividendes mirobolants que s’approprient les actionnaires de l’industrie sucrière et le sujet épineux des conditions des travailleurs saisonniers que la MSPA a décidé de rompre les négociations. C’est dommage de constater que les compagnies sucrières continuent à avoir des difficultés sur la question du partage de la richesse», affirme, pour sa part, Ashok Subron, négociateur du JNP.