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Industrie sucrière: une grève envisagée au début de la prochaine récolte sucrière

10 avril 2013, 07:48

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Industrie sucrière: une grève envisagée au début de la prochaine récolte sucrière

 

Les amendements a l’Employment Relations Act ont été votés aux petites heures du matin ce mercredi 10 avril 2013, à l’Assemblée nationale. La «guerre est déclarée», affirme Ashok Subron. Les syndicalistes annoncent une grève au début de la coupe.
 
 
 «Nous ne voulons pas en arriver là. Mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés», a lancé, hier, Ashok Subron. Ainsi, même si le Joint Negotiating Panel (JNP) et la General Workers Federation (GWF) ont donné le mot d’ordre aux travailleurs de l’industrie sucrière de mettre terme à la grève, entamée hier, ils envisagent de mener une action similaire au début de la prochaine récolte sucrière. Cela, pour protester contre les amendements aux lois du travail.
 
 
«Ces amendements touchent directement les travailleurs de l’industrie sucrière. Nous avons expliqué à tous les parlementaires, au Premier ministre, que le ministre Shakeel Mohamed fait le jeu des employeurs. Pourtant, ces lois sont en train d’être débattues», a affirmé le négociateur syndical Ashok Subron, hier, devant une foule d’au moins 350 personnes réunie au centre social Marie Reine de la Paix. Il n’est plus l’heure de faire «de simples manifestations», ajoute-t-il.
 
 
Les syndicalistes s’élèvent principalement contre les provisions ayant trait au droit de grève. Ils ont demandé à ce qu’elles soient enlevées ou suspendues le temps que des experts du Bureau international du travail arrivent à Maurice pour en discuter avec des syndicalistes.
 
 
Ces derniers annoncent une forte mobilisation pour le 1er mai. Ils procéderont au vote en faveur d’une grève visant à paralyser les activités durant la récolte. «A présent, les travailleurs se concentrent sur la saison de la récolte sucrière. Une grève est envisagée. Shakeel Mohamed veut mettre en cause la manière dont les négociations doivent être faites cette année dans l’industrie sucrière en désarmant les travailleurs de leur droit de grève. Nous ferons la négociation à notre manière !» lance Ashok Subron.
 
 
Serge Jauffret, un des dirigeants de la GWF a, pour sa part, indiqué que les laboureurs et artisans ont répondu à l’appel des syndicalistes pour l’action de protestation hier. «Entre 60 % et 70 % des travailleurs ont participé à cette grève. Nous voulions faire comprendre que les travailleurs ne sont pas d’accord avec les amendements de Shakeel Mohamed. A présent, si l’employeur fait comprendre que l’absentéisme ne s’est pas fait sentir, nous attendons la récolte de 2013.»