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Indices boursiers: les hôtels en chute libre dans un marché extrêmement morose

14 février 2009, 01:00

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Indices boursiers: les hôtels en chute libre dans un marché extrêmement morose

Les indices boursiers vont mal. Et cette tendance risque de durer, surtout dans le secteur hôtelier. Entre-temps, plusieurs investisseurs étrangers détenant des actions dans les hôtels vendent leurs parts.

«Les investisseurs étrangers continuent à vendre leurs actions, surtout dans le secteur hôtelier, entrainant une baisse du marché», explique l’économiste Eric Ng. La cause de toutes ces ventes d’actions serait la diminution dans le pourcentage, entre 15 et 20 pourcent, des réservations dans les hôtels.

New Mauritius Hotels voit le prix de ses actions tomber à Rs 60 ($ 1,81) cette semaine. Ces mêmes actions étaient cotées en bourse à Rs 206 ($ 6,19) au début de 2008. Naïade Resorts a été le plus durement touché. Ses actions ont chuté, le mercredi 11 février, à Rs 17. Selon les analystes, ce sont les récents investissements, effectués à une mauvaise période, qui seraient la cause de la baisse des actions de Naïade Resorts. Des acheteurs auraient même proposé de racheter les actions de ce groupe hôtelier à Rs 16.

Le groupe hôtelier Sun Resorts s’en sort un peu mieux. Son action a atteint Rs 39 le mercredi 11 février. Pour rappel, la même action était cotée à Rs 135 en janvier 2008. Toujours d’après nos sources, des acheteurs auraient proposé Rs 33,50 pour les actions de Sun.

Quitte ou double

Selon l’économiste Pierre Dinan, ce serait le doute qui inciterait les investisseurs étrangers à vendre les actions qu’ils détiennent dans les hôtels. C’est la crainte d’un manque à gagner qui s’échelonnerait sur une longue période qui serait aussi une des causes. «Mais cette chute des indices boursiers pourrait aussi être payant pour ceux qui croient en l’avenir de cette industrie à Maurice. Ils pourraient profiter de cette baisse pour acheter un maximum d’actions et attendre que leurs valeurs grimpent pour les revendre», explique Pierre Dinan.


Cette chute des indices boursiers des groupes hôteliers aura aussi son impact social. Plusieurs hôtels vont être contraints à licencier des employés s’ils n’enregistrent pas d’améliorations. De son côté, Eric Ng estime que la situation ne changera pas de sitôt. «Cette situation risque de durer et pourrait se stabiliser après la présentation du budget. D’ici là, je pense que le marché continuera à baisser», explique Eric Ng.