Plusieurs manifestants hostiles à la présence indienne au Cachemire vont être libérés et les autorités vont alléger le dispositif de sécurité dans la principale ville du territoire himalayen, Srinagar, a annoncé mercredi le gouvernement régional.

Ces mesures s''''inscrivent dans la volonté du gouvernement fédéral d''apaiser les tensions au Cachemire, théâtre depuis des mois de grèves et de manifestations parfois violentes et placé sous couvre-feu.

Depuis le mois de juin, plus de 100 personnes ont été tuées dans des affrontements et les forces de sécurité ont procédé à des dizaines d''arrestations.

"Le gouvernement local va libérer immédiatement les jeunes et les étudiants qui ont été interpellés pour jets de pierre", a précisé B.R. Sharma, ministre de l''Intérieur du gouvernement de l''Etat du Cachemire. Seize postes de contrôle seront parallèlement démantelés dans les rues de Srinagar.

Le gouvernement fédéral a annoncé de son côté qu''une mission serait prochainement envoyée au Cachemire avec l''objectif de rouvrir le dialogue.

Mais pour les séparatistes musulmans, qui ont pris les armes en 1989, et leurs partisans, ces mesures ne devraient pas suffire. Ils réclament l''abrogation des lois d''exception qui accordent de très larges prérogatives à l''armée pour perquisitionner, procéder à des arrestations ou même ouvrir le feu sur des manifestations.

Le gouvernement du Cachemire a simplement annoncé la formation d''une commission chargée d''examiner la mise en oeuvre de cette loi, l''Armed Forces Special Powers Act.

Reuters