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Incitation à la haine raciale : L’enquête policière au point mort

22 février 2013, 00:00

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Incitation à la haine raciale : L’enquête policière au point mort

Depuis que le Premier ministre a déclaré que Somduth Dulthumun n’avait fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression lors de sa conférence de presse, la police ne sait plus sur quel pied danser. Résultat: l’enquête piétine.

L’enquête policière sur les propos racistes de Somduth Dulthumun, diffusés le 7 février sur la MBC, est au point mort. Le 12 février, l’express annonçait l’ouverture d’une enquête dans ce qui pourrait constituer une incitation à la haine raciale par Dulthumun, qui s’exprimait au nom d’un groupe se faisant passer pour un «front commun hindou». Or, désormais, la police ne sait plus sur quel pied danser.

Ce, depuis la déclaration du Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Navin Ramgoolam, vendredi 15 février à Casela, à l’effet que Dulthumun, en faisant des déclarations communales, exerçait, en fait, son droit à la liberté d’expression.

C’était la division Port- Louis Sud de la police qui avait été saisie de l’enquête puisque la conférence de presse avait été tenue dans sa juridiction. C’est ainsi que le SP Husnoo, qui nous avait été référé par le Commissaire de police Dhun Iswar Ramparsad, avait confirmé qu’il était au stade de recueillir les extraits de la conférence de presse et qu’il était en consultation avec le Parquet.

Or, mercredi, le SP Husnoo a expliqué que puisqu’il y a eu, depuis, une plainte déposée contre Dulthumun aux Casernes centrales, «l’affaire a été transférée au CCID». Mais l’ACP Heman Jangi du CCID, que nous avons sollicité, affirme qu’il attend toujours de rencontrer le SP Husnoo et qu’il ne sait pas «où ils sont arrivés dans l’enquête». Il, confirme cependant le transfert du dossier. En d’autres mots, l’enquête est au point mort.

L’article 12 de la Constitution prévoit, entre autres, que la liberté d’expression d’un individu peut être réduite si c’est dans l’intérêt de l’ordre public. En outre, l’article 282 du code pénal fait de l’incitation à la haine raciale un délit.