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Imprimerie MSM : Sit-in des employés après un grave accident de travail survenu hier

1 mars 2011, 00:00

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Imprimerie MSM : Sit-in des employés après un grave accident de travail survenu hier

Des employés de Mauritius Stationery Manufacturers (MSM) Ltd observent depuis ce mardi 1er mars un sit-in devant les locaux de cette imprimerie, à Bell Village. Ils déplorent l’absence de mesures de sécurité. Cela après qu’une lame eut sectionné la main de Bryan Berard, assistant-opérateur.

Ils sont environ une centaine d’employés de MSM Ltd à montrer leur mécontentement, après que leur collègue a été grièvement blessé à la main par une machine servant à découper du papier. L’accident s’est produit dans la soirée du lundi 28 février, alors que Bryan Berard était de service de nuit.

Admis à l’hôpital Apollo, ce jeune habitant de Sainte-Croix risque de perdre sa main. Ses collègues déplorent notamment que le jeune homme n’a bénéficié d’aucune formation pour manœuvrer cet appareil.

«Il est évident qu’il y eu une négligence concernant les mesures de sécurité. Nous ne connaissons pas vraiment les circonstances de cet accident, car celui qui doit faire basculer la lame doit le faire avec ses deux mains. Or, Bryan manipulait le papier à découper avec ses deux mains sans avoir touché la lame», précise un employé de l’imprimerie MSM Ltd.

Les employés de l’imprimerie MSM Ltd bénéficient du soutien de la Confédération des Travailleurs de Secteur Privé (CTSP), dont le porte-parole, Reaz Chuttoo, était ce mardi matin en négociation avec la direction de MSM Limited.

«Nous essayons de trouver un accord avec le management de MSM Ltd au sujet de nouvelles mesures de sécurité à être prises», a confié le syndicaliste à lexpress.mu.

Jane Ragoo, de la CTSP également, ajoute avoir adressé une lettre à cette firme pour réclamer un Risk Assessment auprès de la direction. Toutefois, cette dernière, selon la syndicaliste, aurait refusé estimant «n’en avoir nullement besoin».

«Les travailleurs sont traumatisés après ce qui s’est passé hier. Ils refusent de reprendre le travail tant que la direction n’adopte les mesures nécessairespour leur sécurité. Le ministère du Travail a également pris connaissance du dossier», affirme Jane Ragoo.