L’objectif de la Mauritius Revenue Authority (MRA) : encourager à tout prix la déclaration d’impôts en ligne. Mais, pour l’Association pour les consommateurs de l’île Maurice (ACIM) cette «imposition technologique» est mal perçue, même si elle affirme ne pas être contre le progrès.

En fait, ceux qui souhaitent soumettre leur déclaration par formulaires par voie postale doivent d’abord télécharger le document du site Web de la MRA, le remplir. Sinon, ils doivent se rendre au siège de cette instance à l’Ehram Court à Port-Louis, pour récupérer le formulaire. Ce que décrie justement l’ACIM.

La date butoir pour soumettre les formulaires est le 1^er avril. Or, les formulaires ne seront aussi mis à la disposition des contribuables que les 29 et 30 mars prochain, dans 16 centres du Free Income Tax Assistance (FITA) repartis à travers l’île. Ceux qui font leur déclaration en ligne ont, eux, jusqu’au 15 avril pour ce faire.

«Tout le monde n’a pas une imprimante à la maison. Certains doivent se déranger se rendre chez un proche ou dans un cybercafé pour imprimer le document, le remplir et le poster. Cela aurait été plus simple si la MRA envoyait le formulaire chez ceux qui souhaitent soumettre leur déclaration par la méthode ancienne», estime, lui, Jayen Chellum, secrétaire générale de l’ACIM.

Et d’ajouter d’emblée que l’association reconnaît qu’il faut marcher avec l’air de la modernité. Mais, en même temps, souligne-t-il, la MRA a pour devoir de pourvoir aux besoins de ses clients.

«Elle pourrait mettre un numéro de téléphone à la disposition de ceux qui veulent se procurer un formulaire, et le leur en envoyer par voie postale. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de demandes. Donc, cela ne va pas impliquer de coûts conséquents», déclare Jayen Chellum.