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Il tue sa femme à coups de sabre : sentence de 40 ans de prison maintenue pour Rabin Bapoo

30 avril 2011, 12:00

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Il battait son épouse jusqu’à l’envoyer à l’hôpital. Quand elle l’a quitté et réclamé le divorce, il l’a guetté et frappé à coups de sabre. Son appel jugé frivole, il aura à purger sa peine de prison.

Son châtiment fera réfléchir les hommes trop prompts à frapper leurs épouses. Accusé d’avoir tué sa femme à coups de sabre dans les rues de Port-Louis le matin du 1er juin 2004, Rabindranath Bapoo, dit Rabin, 37 ans, aura à purger ses quarante ans de prison. Son appel contre le verdict de la cour d’Assises a été rejeté par le Full Bench de la Cour suprême composé du chef juge Bernard Sik Yuen et des juges Premila Balgobin et David Chan Kan Cheong ce vendredi 29 avril.

Déjà connu des services de police et de la justice pour avoir la main leste, ayant violemment frappé sa femme, Sandhya Ramlugun à plusieurs reprises, il n’a pas digéré qu’elle ait réclamé le divorce après une énième passage à tabac. Vers les 7h20 ce 1er juin 2004, armé d’un sabre, il a attendu qu’elle quitte le domicile de ses parents à la rue Raoul Rivet, traverse la rue Enniskilen et qu’elle attende le bus à la rue Wellington pour se jeter sur elle.

La pauvre n’a pas eu le temps de crier au secours qu’il l’a massacré dans une impasse où elle tentait de s’enfuir. Malgré une délicate intervention chirurgicale, cette employée du département marketing de Courts n’a pas survécu à ses blessures. L’enquête de la police a mené à Rabin Bapoo, son épouse ayant déjà réclamé une « Protection Order » contre lui.

Du 23 août au 8 septembre 2003, elle avait dû être admise à l’hôpital Dr A.G Jeetoo pour des ecchymoses aux yeux et une marque de strangulation au cou. Ce qui l’avait forcé à se faire un scan du cerveau. Si elle n’avait pas été admise ce jour-là, elle aurait été déjà morte en l’espace de 15 minutes. 

Quand il l’a frappé de nouveau et qu’elle l’ait quitté, Rabin Bapoo n’a pu se faire à l’idée qu’elle pouvait être avec un autre. Il l’a frappé à la tête, lui tailladant le visage. Peu après son arrestation, il a tenté de se faire passer pour un malade mental dans l’espoir échapper à son procès.

Toutefois le 14 novembre 2008, le jury l’a trouvé coupable à l’unanimité. Le juge Paul Lam Sham Leen l’a condamné à quarante ans de servitude pénale. Le jury n’a pas retenu l’argument de son avocat, Me Jacques Panglose, pour d’expliquer son geste.

« Mon client a été humilié par les propos tenus par sa femme. C’est pourquoi il lui a infligé trois coups de sabre», avait-il fait ressortir. Indiquant par la même que Rabin Bapoo n’avait pas l’intention de la tuer. Le ministère public n’a pas été de cet avis, estimant qu’un homme ne peut aller à la rencontre de l’épouse, avec qui il est séparé, avec un sabre.

En appel, le chef juge a noté que l’accusé a fait appel quatre mois après sa condamnation alors que la loi prévoit un délai de 21 jours. Il existe une exception mais l’explication de Rabin Bapoo à l’effet qu’il souffre d’hypertension, et qu’il n’a passé qu’une nuit à l’hôpital, n’a pas tenu la route. Lui affirme mordicus que sa condamnation est sévère et excessive.