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Hygiène alimentaire : Le Conseil Economique et Social réclame une action de sensibilisation

4 octobre 2010, 00:00

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Hygiène alimentaire : Le Conseil  Economique et Social réclame une action de sensibilisation

Le Conseil Economique et Social (CES) réclame une politique de dénonciation des vendeurs de produits alimentaires qui ne respectent pas les normes d’hygiène.  (photo Mohamad Vayid au centre et les dirigeants du CES)

«Une politique de Name and Shame est requise contre ceux qui violent les règles d’hygiène et qui menacent la santé publique». Cette déclaration de Mohamad Vayid, président du Conseil Economique et Social (CES) donne le ton d’un rapport sur l’hygiène alimentaire rendu public par le CES, ce lundi 4 octobre. 

Le CES avait commandité une étude sur les risques liés à de mauvaises habitudes alimentaires. Il est d’avis que trop de commerçants ne respectent pas les lois régissant la production  et la vente des aliments. Le conseil est donc en faveur d’une politique qui permet au public de savoir quels sont les commerçants qui font fi des règlements. Le CES réclame la création, au sein du ministère de la Santé,  d’une cellule de communication à cet effet.

« On a eu beaucoup de cas d’empoisonnement. Mais après, on ne sait pas où en est le suivi. Il faudrait créer une cellule de communication pour que la population soit au courant de ce qui se passe dans le secteur alimentaire », déclare Mohamad Vayid.

Les rédacteurs du  rapport d’étude estiment que le nombre croissant des cas de diabète, d’obésité, d’hypertension ou encore de gastroentérite est lié aux mauvaises habitudes alimentaires des Mauriciens « Il y a des indications que nos habitudes alimentaires ainsi que la qualité des aliments mettent en danger la santé de la population », peut-on lire au début du résumé du rapport.  

Tout en reconnaissant le bon travail effectué par les laboratoires  et d’autres départements de l’Etat, le CES réclame qu’une attention soit portée à leurs faiblesses inhérentes.  Le CES réclame également une action d’urgence pour prévenir les effets néfastes des aliments contaminés ou de mauvaise qualité sur la santé des Mauriciens. « Malgré l’effort du gouvernement. Il n’y a pas de vrai contrôle quant au traitement et à la manipulation de la nourriture dans les établissements scolaires», souligne le président du CES.

Le dirigeants du CES se montrent également critiques à l’égard de la population qui, selon eux, n’exercent pas assez de vigilance quand il s’agit d’hygiène alimentaire.  «Nous notons également qu’il y a une passivité de la part de la population quant à l’hygiène», observe Mohamad Vayid. Le CES trouve que ceux actifs dans le travail social ont là un terrain d’activité.

Le CES attire également l’attention sur le non-respect des normes par des fabricants de produits alimentaires, basés dans des pays d’Asie, dont la Malaisie et l’Indonésie.  « Quant il s’agit d’exporter dans des pays en voie de développement, ces exportateurs  ne procèdent pas vraiment à un contrôle sérieux. Pourtant, ils le font pour les produits vendus en Europe », indique-t-on du côté du CES.

Le CES conclut son rapport en rappelant la nécessité pour Maurice de se doter des moyens pour effectuer un contrôle  efficace en ce qui concerne les normes alimentaires. Il a rappelé que le nombre de commerçants engagés dans la vente d’aliments est passé de 5 024 en 2006 à 7 569 en 2009.

En plus, la vente des produits alimentaires dans les rues a littéralement explosé. Ceux engagés dans  ce commerce, très souvent, ne détiennent pas une licence et les conditions dans lesquelles, ils exercent leur activité défient les normes d’hygiène minimales, fait remarquer le document du CES. D’où l’appel pour action vigoureuse de sensibilisation.