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HBSC accusée de blanchiment par un rapport du Sénat américain

17 juillet 2012, 00:00

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HBSC accusée de blanchiment par un rapport du Sénat américain

Des pratiques en cours à la banque britannique HSBC ont conduit cette institution financière  à aider des clients à blanchir des fonds en provenance des régions les plus dangereuses et les plus secrètes de la planète, montre un rapport du Sénat américain publié lundi.

Si le comportement de la banque est connu depuis plusieurs années, l''''enquête réalisée par le Sénat met l''accent à la fois sur l''implication de la banque dans le blanchiment et sur l''incapacité de l''Office of  the Comptroller of the Currency (OCC), une autorité de régulation bancaire, à surveiller correctement HSBC. "Chez HSBC, la culture était polluée de manière envahissante depuis longtemps", a déclaré le sénateur Carl Levin qui préside la sous-commission permanente du Sénat aux Enquêtes.

Ce rapport intervient au plus mauvais moment pour la banque, alors que le secteur est l''objet d''une vaste enquête portant sur la manipulation des taux interbancaires.

Barclays, a accepté le mois dernier de verser 453 millions de dollars aux autorités américaines et britanniques afin de mettre un terme aux poursuites dont elle faisait l''objet dans cette affaire. Le rapport publié lundi s''appuie sur l''étude de 1,4 millions de documents et l''audition de 75 responsables de HSBC et de l''autorité de régulation.

Selon les rédacteurs du rapport, la branche de HSBC chargée de vérifier la conformité des fonds n''a jamais été en mesure de se battre contre l''argent suspect. Un renouvellement fréquent des cadres dirigeants de l''OCC a en outre compliqué la mise en oeuvre de réformes, ont-t-il écrit.

Parmi les exemples fréquents de blanchiment, le rapport souligne les transactions liées aux Mexique, un pays qualifié "d''assiégé par le crime lié à la drogue, la violence et le blanchiment d''argent".

HSBC aurait par exemple aidé au transfert de fonds depuis une maison de change, Casa de Cambio Puebla, liée, selon les autorités américaines, au narcotrafic.

Source : Reuters