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Hécatombe à St-Julien : le chauffeur du camion revient sur les lieux de l’accident

13 janvier 2011, 00:00

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Hécatombe à St-Julien : le chauffeur du camion revient sur les lieux de l’accident

Jean Bruno Tabani, le conducteur du poids lourd impliqué dans l’accident ayant provoqué onze morts mercredi matin, est revenu à St-Julien. Deux des quatre rescapés du drame sont toujours dans un état critique.


Il est revenu sur les lieux de l’accident ce jeudi 13 janvier. Jean Bruno Tabani, le chauffeur du camion de la firme de génie civil Gamma impliqué dans la terrible collision ayant entraîné la mort de dix Bangladeshi et d’un Mauricien sur la route de St-Julien le matin du mercredi 12 janvier,  a participé à une reconstitution des faits cet après-midi.

L’habitant de Cité Richelieu, Petite-Rivière, a indiqué aux enquêteurs de la police de Quartier-Militaire comment le drame est survenu. Comme il l’a indiqué dans sa déposition, il a expliqué que le minibus conduit par Med Allykhan Jahangeer a subitement quitté la voie opposée pour venir s’encastrer contre son camion.

Sous la violence du choc, explique-t-il, le poids-lourd s’est renversé en travers de la route malgré qu’il fût chargé de gravats. Ecrabouillé, le minibus s’est trouvé dans le sens contraire de sa destination. Onze des quinze occupants ont péri lors de la collision. 

L’enquête sur l’accident n’ayant pas été bouclée, la police a objecté à la remise en liberté sous caution de Jean Bruno Tabani. Ce n’est que demain, vendredi 14 janvier, que le conducteur sera traduit en cour de Moka, temporairement installée à Rose-Hill. Il devra être inculpé d’homicide involontaire et libéré sous caution.

Ce jeudi 13 janvier, une prière sera dite à Phoenix en mémoire des dix ouvriers Bangladeshi tués dans l’accident avant que leurs dépouilles ne soient rapatriées. Ils ont débarqué à Maurice le 30 décembre pour un contrat de trois ans pour le compte de l’usine textile Prada, située  à St-Julien.

Le matin du drame, ils venaient de quitter Quartier-Militaire, où ils logent tous dans une maison transformée en dortoir, pour leur lieu de travail quand l’accident est survenu. Deux des quatre survivants sont dans un état grave à l’hôpital du Nord. Après plus de quatre heures sur le billard, ils sont sous sédatif afin de pouvoir les maintenir sous respiration artificielle. Un troisième blessé est dans le même établissement alors que le quatrième, moins atteint, est sous observation à l’hôpital de Flacq.