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Grippe A : Deux décès suspects à la Réunion

27 août 2009, 00:00

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Grippe A : Deux décès suspects à la Réunion

Deux certificats de décès mentionnent officiellement la grippe. Il s’agit d’une nonagénaire et d’un homme de 59 ans, qui souffraient tous deux d’insuffisances respiratoires. L’épidémie continue à s’étendre : les autorités indiquent le chiffre cumulé de 22 500 personnes la semaine dernière.

C’est officiel : La Réunion compte désormais deux décès “possiblement liés à la grippe A” selon la terminologie officielle. Dans les deux cas, il s’agit de personnes qui présentaient un syndrome grippal associé à de nombreuses pathologies, dont certaines déjà graves. Tous deux sont décédés à leur domicile. Dans les deux cas, il n’y a pas eu de prélèvements permettant de prouver la présence du virus H1N1 : seul l’examen des certificats de décès a permis de faire le lien avec une grippe. La première personne décédée était une femme, âgée de 90 ans, dont le domicile n’a pas été révélé par les autorités. Elle est morte le 19 août, alors qu’elle était soignée pour une grippe, souffrant “d’insuffisances respiratoires et cardiaques chroniques lourdes” selon le communiqué de la préfecture. Le deuxième cas concerne un homme de 59 ans, qui demeurait dans les environs de Saint-Benoît, et souffrait “d’insuffisances respiratoires chroniques et d’une pathologie vasculaire” il est décédé le 20 août. En dehors de ces deux disparitions, les autorités ont confirmé hier à la préfecture, lors du point épidémiologique destiné à la presse, la présence de “deux formes graves” de la grippe chez des personnes hospitalisées (lire notre édition de samedi), qui présentent également des pathologies lourdes et multiples. Lors de cette conférence de presse, Jean-François Moniotte, le directeur de cabinet du préfet, a annoncé “après consolidation par l’Institut national de veille sanitaire” un chiffre cumulé de 22500 personnes atteintes de la grippe depuis le 5 juillet dernier à La Réunion, pour la semaine 34 (du 17 au 23 août). Un chiffre en deçà des 30 000 que nous annoncions samedi dernier, lequel reflétait l’hypothèse “haute” des projections.

32 200 cas cette semaine

Le chiffre officiel cumulé est calculé à partir des chiffres de l’activité des médecins (selon les données de la caisse générale de sécurité sociale) et des résultats de laboratoires, positifs pour le virus H1N1 (calculés en proportion de l’ensemble des prélèvements virologiques). Il inclut les 9 097 cas de grippe A estimés pendant cette semaine 34, et montre de toute manière une augmentation constante du nombre de cas de grippe dans l’île, alors que lors des autres années, la grippe saisonnière marquait un creux à cette même époque. Cette année, le virus H1N1 tend à supplanter les autres grippes dans tout l’hémisphère Sud. Si l’on reprend l’hypothèse la plus haute (30 000 cas samedi dernier) en gardant la même progression, on peut évaluer la “borne supérieure” à 32 200 cas pendant la semaine 35 (du 24 au 30 août). Une augmentation qui ne pourrait être contrecarrée que par une efficacité maximale des mesures de prévention. Pour l’heure, on en est encore aux tâtonnements : “Le port du masque n’est pas dans notre culture” admettait hier Jérôme Schmidt, pharmacien inspecteur régional à la Drass (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales). Dans les collèges et lycées, le rectorat a compté hier mercredi une proportion de 3,3% d’élèves absents pour cause de grippe, ce qui montre une stagnation par rapport au chiffre de la veille. Selon Jean-Luc N’guyen-Phuoc, directeur de cabinet du recteur, on ne note que 0,5% d’absents grippés chez les enseignants.



Chikungunya : un 4e cas suspect
Pas d’évolution majeure sur le front du chikungunya : lors du point épidémiologique tenu hier en préfecture, les autorités sanitaires ont confirmé le chiffre de trois cas déjà évoqués vendredi dernier à Saint-Gilles-les-Bains. L’un de ces cas a été confirmé par le Centre national de référence. S’y ajoute un “cas suspect en cours d’investigation” : un vacancier métropolitain, qui a séjourné à Saint-Gilles, et est reparti entre-temps en métropole. Selon Marie Baville, responsable de la lutte anti-vectorielle à la Drass, “La lutte anti-vectorielle se poursuit dans le quartier concerné, avec la démoustication des écoles maternelles et primaires. Depuis le 3 août, on n’a plus noté de signe de chikungunya dans ce quartier”.

(Source : Clicanoo.com)