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Grande-Bretagne : Un Mauricien condamné à la prison par contumace pour fausse déclaration

13 juin 2010, 00:00

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Grande-Bretagne : Un Mauricien condamné à la prison par contumace pour fausse déclaration

Il y a quelques jours, un Mauricien  a été condamné, à deux ans de prison en Angleterre, en son absence de ce pays. Il avait l’année dernière consigné une fausse déposition d’enlèvement.

La presse britannique ce week-end, fait état de la condamnation de Noor Ramjanally, un Mauricien de 36 ans, pour fausse déposition. L’homme qui est présenté comme un leader de la communauté musulmane par les journaux britanniques avait en 2009 consigné une déposition à la police.

Il y accusait des membres d’une formation d’extrême droite, le British National Party, de l’avoir enlevé et emmené dans une forêt où, sous la menace d’un couteau, ses ravisseurs lui auraient demandé de ne plus tenir des réunions de prière. A l’époque des journaux comme le Guardian et même la BBC avait fait état de la plainte de Ramjanally.

Selon la presse anglaise, la police britannique devait mettre Ramjanally sous une surveillance discrète. Il s’avéra par la suite que le Mauricien avait menti. Il fut arrêté et des poursuites lui furent intentées.

Karen Walden-Smith, juge du Chelmsford Crown Court, où a eu lieu le procès de Noor Ramjanally, a décrit les allégations de Ramjanally comme étant un tissu de mensonges. «A pack of lies», écrit la juge. Les preuves à cet égard étant les images recueillies d’une caméra de surveillance installée près de son appartement, à son insu, mais pour assurer sa protection.

Toute cette affaire aurait coûté quelque £ 10 000 aux services de police, avec les dépenses liées à la mise en place d’un système de protection. Ramjanally avait auparavant  fait état des tentatives d’incendie de son appartement. 

Pour la juge Walden-Smith, le délit reproché à Noor Ramjanally relève du pire exemple de perversion de la justice. « Le Mauricien a provoqué des tensions ethniques et entraîné une perte d’argent public et de temps pour la police », aurait-elle dit, selon la presse britannique.

Le procureur a précisé que Noor Ramjanally avait, avant les allégations d’enlèvement, consigné des dépositions à propos de menaces proférées par l’Irish Republican Army (IRA) et des trafiquants de drogue jamaïcains.

Après le prononcé du verdict, il fut révélé que Noor Ramjanally était en liberté conditionnelle. Il était poursuivi pour trois autres délits allégués. Le Mauricien est accusé de fraude au détriment de la mosquée qu’il fréquentait. Il lui est aussi reproché  d’être resté illégalement en Angleterre après l’expiration de son permis de séjour et d’avoir abusé les services sociaux pour leur soutirer illégalement des bénéfices. 

Cette condamnation a suscité de nombreux commentaires dans les journaux locaux d’Essex, la région où résidait Ramjanally. Certains commentateurs croient savoir que le condamné serait à Maurice.

La police britannique compte, semble-t-il, engager des démarches pour que Noor Ramjanally soit ramené en Angleterre afin de purger sa peine et répondre des autres délits qui lui sont reprochés.