Publicité

Grèce : les mesures d''austérité accueillies par les protestations de la rue

30 juin 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Grèce : les mesures d''austérité accueillies par les protestations de la rue

Le Parlement grec a adopté, mercredi 29 juin, le plan de rigueur triannuel présenté par le gouvernement socialiste de Georges Papandréou. Le projet a été approuvé à 155 voix pour, 138 voix contre, cinq abstentions, alors que de nombreux manifestants protestaient à l''''extérieur du Parlement (photo).

Intitulé "Cadre à moyen terme de stratégie budgétaire", le plan, dicté par l''Union européenne et le FMI, prévoit d''ici 2015 des économies de 28,4 milliards d''euros (pour moitié dues à des hausses d''impôts et pour moitié à des réductions des dépenses publiques) et des privatisations massives devant apporter 50 milliards d''euros. Ce projet était été jugé obligatoire par les partenaires de l''Europe pour la poursuite de leur soutien financier, afin d''éviter un défaut de paiement de la Grèce et une mise en danger de la zone euro.

Un second vote doit intervenir jeudi concernant les modalités d''application de ce plan-cadre. Le vote jeudi, portera notamment sur le plan de privatisations qui suscite des réserves au sein du Pasok.

Plus de trois heures après l''adoption par le Parlement, les affrontements ont opposé mercredi soir des groupes de jeunes et les forces de l''ordre sur la place centrale d''Athènes noyée sous les gaz lacrymogènes. En fin d''après-midi, ces affrontements avaient provoqué le transfert à l''hôpital pour des premiers soins de soixante-douze personnes, dont trente-et-un policiers, tandis que la police a procédé à onze arrestations, selon la police et les services d''urgence.

Dans l''après-midi, un des hôtels de luxe de la capitale, le King George, situé sur la place Syntagma où se trouve le Parlement, avait été évacué "à titre préventif". En fin d''après-midi, un incendie s''est déclaré dans la Poste au rez-de-chaussée de l''immeuble où se trouve le ministère des finances.

Un député "dissident" exclu du Parti socialiste

Le vote contre les consignes de son parti de Panayotis Kouroublis, seul député Pasok à s''être opposé au plan de relance, a eu un effet immédiat : le premier ministre, Georges Papandréou, a annoncé l''exclusion du groupe parlementaire de M. Kouroublis, ce qui réduit désormais à 154 voix sur 300 la majorité dont disposera le gouvernement socialiste. M. Kouroublis avait déclaré peu avant le vote qu''il ne "pouvait pas accepter le chantage" posé par la zone euro entre la faillite du pays et l''adoption du plan jugé "injuste".

(Sources : LeMonde.fr,  Reuters & AFP)