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Grèce : Les fonctionnaires manifestent contre le plan d''austérité

10 février 2010, 00:00

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A la faveur d''''une grève générale de 24 heures, des milliers de fonctionnaires grecs ont défilé dans les rues d''Athènes pour protester contre les mesures d''austérité prises par le gouvernement pour faire face à la crise financière.

La police anti-émeute a fait brièvement usage de gaz lacrymogènes pour empêcher des protestataires de rompre un cordon de sécurité dans le centre de la capitale, mais la manifestation s''est dans l''ensemble déroulée dans le calme, rassurant investisseurs et décideurs penchés sur le chevet du pays.

Les marchés financiers se sont repris ce mercredi 10 février à la perspective de voir l''Union européenne venir au secours de la Grèce, même si Bruxelles a signifié au gouvernement socialiste d''Athènes qu''il devait réduire les salaires et augmenter les impôts en dépit de l''opposition des syndicats.

Quelque 5.000 militants du syndicat du secteur public ADEDY ont défilé sous la pluie jusqu''au siège du parlement en réclamant que le gouvernement renonce à geler les salaires et les retraites.

"Nous ne paierons pas pour la crise", proclamaient des banderoles. "Ces mesures sont injustes et nous poursuivrons notre lutte tant que le gouvernement ne changera pas de politique", a affirmé le secrétaire général d''ADEDY, Ilias Iliopoulos, en laissant entendre que son syndicat se joindrait le 24 février à la grève du secteur privé.

Selon Iliopoulos, 70% des 500.000 adhérents d''ADEDY se sont joints mercredi à la grève. Les transports aériens étaient suspendus, de nombreuses administrations et écoles fermées et seul le personnel d''urgence était présent dans les hôpitaux.
Jeudi, les dirigeants européens évoqueront le cas de la Grèce lors d''un sommet économique extraordinaire à Bruxelles.

Athènes a annoncé mardi un plan d''austérité, dont l''objectif est de faire économiser à l''Etat 800 millions d''euros en 2010.
Les syndicats s''opposent au projet de geler les salaires, de ne remplacer qu''un départ sur cinq dans la fonction publique et de supprimer les primes que de nombreux Grecs touchent en plus de leur salaire de base. Ils estiment en outre que la réforme fiscale prévue sera néfaste pour les plus pauvres.

"Ils avaient promis que les riches paieraient, mais c''est aux pauvres qu''ils vont prendre l''argent. C''est contre cette politique que nous luttons, pas contre les efforts pour sortir de la crise", a estimé Ilias Iliopoulos.