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Grèce: le chef de la gauche radicale Syriza veut « annuler » le memorandum sur la rigueur

1 juin 2012, 00:00

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Grèce: le chef de la gauche radicale Syriza veut « annuler » le memorandum sur la rigueur

Le chef de la gauche radicale grecque du Syriza, Alexis Tsipras, a affirmé vendredi vouloir "annuler" le memorandum fixant à la Grèce son programme de rigueur en contrepartie du soutien de l''''UE et du FMI, si son parti remporte les élections législatives du 17 juin.

"Le memorandum est soit à appliquer soit à annuler (...) nous, nous l''annulerons", a affirmé M. Tsipras, crédité par les sondages de pouvoir ravir la première place à la droite

Mais il a ensuite affirmé vouloir "renégocier" avec l''UE et le FMI pour maintenir la Grèce sous perfusion.

"Juste après avoir annulé le memorandum" qui fixe au pays ses obligations en échange du versement de prêts pour le sauver de la faillite jusqu''en 2014, "le gouvernement va demander la renégociation de l''accord de prêt", a-t-il lancé.
Le Syriza vise à garantir un "assainissement budgétaire socialement juste" et la "participation à égalité de la Grèce dans l''eurozone", a-t-il ajouté en présentant son programme lors d''une conférence de presse.

Il a jugé que la feuille de route de rigueur, que le précédent gouvernement conservateur-socialiste s''est engagé à suivre, était "le pilote automatique menant vers la catastrophe" pour le pays, l''enfonçant dans une spirale de récession.

Suivre ces recettes comme le réclament partenaires et prêteurs pour maintenir le pays sous perfusion financière et assurer son maintien dans la zone euro reviendrait au contraire à ramener le pays à la drachme, a ajouté le benjamin de la vie politique grecque. Il a réfuté "le pseudo-dilemme" posé aux Grecs sur une sortie de l''euro s''ils reniaient leurs engagements de rigueur.
Le Syriza s''est imposé comme deuxième force politique du pays pour son rejet de l''austérité lors du scrutin du 6 mai qui n''a accouché d''aucun gouvernement. Le parti de M. Tsipras part selon les sondages au coude à coude avec la droite conservatrice pour les législatives grecques cruciales du 17 juin, mais sans perspective de majorité absolue.


(Source : AFP)