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Grèce: Des milliers de manifestants attendus dans les rues d''Athènes

17 novembre 2011, 00:00

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Grèce: Des milliers de manifestants attendus dans les rues d''Athènes

Le défilé de ce jeudi, qui marque l''''anniversaire de la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par le régime des colonels, devrait agir comme une mise en garde pour le nouveau gouvernement, mené par Lucas Papadémos.

Des milliers de personnes sont attendues ce jeudi dans les rues d''Athènes pour mettre en garde Lucas Papadémos, dont le gouvernement a obtenu la confiance du parlement mercredi, contre l''instauration de nouvelles mesures d''austérité réclamées par l''Union européenne.

L''ampleur du rassemblement, le premier depuis presque un mois, fera figure de test pour la toute nouvelle équipe gouvernementale grecque et devrait donner le pouls de l''opinion publique et de l''éventuel bras de fer social à venir entre le pouvoir et la rue. Les sondages montrent que près de trois quarts de Grecs soutiennent Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, mais le nouveau programme d''austérité a du mal à passer auprès de la population.

Athènes tente de s''assurer le versement de la dernière tranche de huit milliards d''euros du premier plan d''aide de 110 milliards et de rétablir la confiance des inspecteurs de la troïka (Fonds monétaire international, l''UE et la Banque centrale européenne) afin de bénéficier d''un deuxième plan de sauvetage de 130 milliards d''euros ayant fait l''objet d''un accord à Bruxelles fin octobre. Le gouvernement va soumettre au parlement vendredi le projet de budget 2012 du pays, incluant des hausses des impôts et des coupes budgétaires censées répondre aux exigences de l''Union européenne et du FMI.

Le défilé de ce jeudi devrait agir comme une mise en garde pour les députés: après quatre ans de récession, d''hausse des impôts et de baisse des salaires, les Grecs ne sont pas prêts à accepter une nouvelle cure d''austérité. «Ce gouvernement sera meilleur que le précédent tant qu''il prendra des mesures justes: en réprimant l''évasion fiscale et en ciblant les riches. Mais je crains qu''à la place ils ne réduisent ma pension», dit Dionysis Samaros, 70 ans, qui vit avec sa famille sur ses 720 euros mensuels. «Comment allons-nous joindre les deux bouts?» Pour Ilias Iliopoulos, secrétaire général du grand syndicat du secteur public Adedy, la manifestation est une première étape. «Même s''ils ne prennent pas de nouvelles mesures, la mise en place du dernier plan d''austérité va mettre les Grecs à genoux», estime-t-il. Photo : Une récente manifestation contre l’autérité.

Italie : programme du nouveau gouvernement

Le président du Conseil italien Mario Monti doit présenter ce jeudi lors d''un discours au Sénat son programme de gouvernement et les mesures d''austérité censées restaurer la confiance dans les finances de la troisième économie de la zone euro. L''ancien commissaire européen, qui a prêté serment mercredi, demandera ensuite la confiance de la chambre haute dans la soirée et celle de la chambre basse vendredi

Les deux votes de confiance au parlement ne devraient être qu''une formalité, l''ensemble des partis de la Péninsule ayant promis leur appui au Premier ministre, à l''exception de la Ligue du Nord, partenaire du gouvernement sortant.

Alors que le pays est au coeur de la crise de la dette qui secoue la zone euro, le plan d''austérité du nouveau gouvernement ne devrait pas suffire à restaurer la confiance des marchés mais devrait au moins permettre à Rome de gagner en crédibilité aux yeux de ses partenaires européens.

Si rien n''a filtré sur le programme gouvernemental, les mesures d''austérité qui seront annoncées ce jeudi devraient répondre aux réformes exigées par l''Union européenne pour enrayer la contagion de la crise de la dette souveraine jusqu''à présent limitée à la Grèce. Mario Monti pourrait annoncer une réforme du système des retraites qui permet actuellement à de nombreux Italiens de toucher une pension avant l''âge légal de départ à la retraite fixé à 65 ans, et un assouplissement du marché du travail via des règles moins favorables aux salariés. Il pourrait également annoncer la mise en place d''une taxe foncière sur la résidence principale, une mesure à laquelle était farouchement opposé Silvio Berlusconi.

(Sources : Reuters & 20minutes.fr)