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GP du Brésil : Barrichello et Vettel, deux façons d''appréhender la défaite

20 octobre 2009, 00:00

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L''''un est apaisé, l''autre courroucé : Rubens Barrichello et Sebastian Vettel, les deux dauphins de Jenson Button sacré champion du monde dimanche, abordent leur échec fort différemment.

Après avoir claironné depuis des mois que 2009 était, quelle que soit l''issue du Championnat, une "année gagnante" pour lui, Barrichello a relativisé sa déception. "En début de saison, les gens mettaient des fleurs sur mon cercueil. Et pourtant je suis revenu", a-t-il observé.

A 37 ans, le vétéran de la F1, avec 287 GP disputés, sort en effet de deux saisons noires chez Honda, dont est issue l''écurie Brawn GP. Faire-valoir de Michael Schumacher chez Ferrari de 2000 à 2005, il semblait voué à la retraite avec le retrait du constructeur japonais durant l''intersaison.

Mais l''avènement de l''écurie britannique, rachetée pour une livre symbolique par Ross Brawn, lui a offert ses plus fortes émotions. Une belle histoire qui explique sûrement son attitude très digne dans la défaite. Dès la fin de la course, Barrichello a étreint naturellement Button.

"Je suis heureux pour Jenson en tant qu''ami et en tant que grand champion. Si je n''avais pas gagné, il aurait dû le faire. Donc bien joué de sa part", a-t-il déclaré, affirmant "savoir gagner et perdre".

"Jenson le mérite. Il a remporté le titre sur les six premières courses. La deuxième partie du Championnat était pour moi. Je me suis battu. Mais à ce moment de la saison, nous n''étions plus aussi performants", a commenté Barrichello.

Un constat validé par le Grand Prix du Brésil, qu''il voulait gagner après avoir signé la pole position samedi. Mais Mark Webber, vainqueur incontestable sur sa Red Bull, et même Robert Kubica (BMW Sauber), surprenant deuxième le devançaient quand Lewis Hamilton l''a tamponné. Barrichello a fini huitième.

"Le deuxième est le premier perdant"

Sebastian Vettel, lui, suit une trajectoire opposée. A 22 ans, l''Allemand fait partie des solides espoirs de la discipline. Après une première saison exceptionnelle chez Toro Rosso, où il engrangé sa première victoire, battant des records de précocité, Vettel est passé chez Red Bull, où il a récidivé.

"Baby Schumi", comme l''ont surnommé les médias allemands, est au moins aussi compétiteur dans l''âme - mais bien plus avenant - que son mythique aîné. Comme le Kaiser, Vettel ne s''estime jamais battu.

Avant les deux derniers GP de la saison, le jeune Allemand voulait vaincre deux fois, seule manière selon lui de rattraper son retard sur Button.

Sa seizième place sur la grille acquise en qualifications samedi, après qu''il a été gêné par une forte averse lors de son tour rapide, l''en a empêché. L''Allemand le regrettait encore dimanche après la course.

"En commençant du fond de la grille, je termine 4e. C''était le maximum que je pouvais faire. Sans les problèmes en qualifications, j''aurais dû gagner. Mais je ne l''ai pas fait", a-t-il remarqué, sévère.

"Il y a un gars qui est plus heureux que moi. Avant la fin de la course, j''ai eu le temps de réaliser", a-t-il poursuivi. Une journaliste lui demanda tout de même s''il était heureux d''avoir dépassé Barrichello au classement du Championnat grâce à ce résultat. La réponse a fusé: "le deuxième est le premier perdant." Le roi Button est prévenu. Vettel veut le renverser dans les plus brefs délais.

AFP