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Gouvernement et opposition réclament la paternité de l’Equal Opportunity Act

30 novembre 2011, 00:00

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Gouvernement et opposition réclament la paternité de l’Equal Opportunity Act

Lors des débats sur l’Equal Opportunity Amendment Bill, les membres de la majorité gouvernementale et de l’opposition ont tour à tour affirmé que c’est leur parti ou leur alliance qui est à l’origine de cette loi. Les amendements proposés par le Premier ministre ont finalement été votés sans opposition.

L’Equal Opportunity Amendement Bill a été voté à l’unanimité peu avant minuit à l’Assemblée nationale, le mardi 29 novembre. Les débats entourant ce projet d’amendement ont tourné autour de qui a pensé et proposé en premier cette loi visant à combattre la discrimination au sein de la société.

L’amendement proposé comprend la création d’une Equal Opportunity Commission. Cette institution remplacera l’Equal Opportunity Division qui devait, dans la version votée en 2008, être une émanation de la Commission des droits humains.

Outre les guéguerres quant au parti ou alliance politique qui est en réalité l’initiateur de ce projet de loi, l’opposition a concentré ses tirs sur la non-proclamation de la loi votée en 2008 l’associant à la lenteur du Premier ministre à prendre des décisions. En effet, après la présentation du projet de loi par le Premier ministre, le leader de l’opposition a fait une virulente sortie contre le chef du gouvernement.

Le leader de l’opposition s’est particulièrement attardé sur la section 35 de cette loi, qui stipule qu’un plaignant devra jurer un affidavit pour renoncer à son droit d’avoir recours à une autre instance judiciaire avant que la commission ne se penche sur son cas.

Lors de son Summing-up, le chef du gouvernement a expliqué qu’il ne s’agit pas de priver le citoyen de ses droits mais de veiller, dans un premier temps, à ce qu’il ait accès à des procédures simplifiées, moins chères et plus rapides pour obtenir justice. Et, dans un deuxième temps, de veiller à ce qu’il n’essaye pas de toucher des compensations en deux occasions.

Paul Bérenger a aussi fait part de son scepticisme sur le fait que cette loi parviendra à promouvoir la méritocratie. Selon lui, seule une bonne réforme dans le secteur de l’éducation pourra réellement encourager la méritocratie à Maurice.

« L’équité ne peut être atteinte qu’à travers l’éducation. Il nous faut toutefois enclencher une bonne réforme », a-t-il indiqué. Une argumentation reprise par le député du Mouvement militant mauricien (MMM), Steve Obeegadoo.
Les autres intervenants étaient Arvin Boolell, Joe Lesjongard, Yatin Varma et Rajesh Bhagwan.