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Global Board of Trade : Le marché dérivé pour les devises bientôt opérationnel

13 octobre 2010, 00:00

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Global Board of Trade : Le marché dérivé pour les devises bientôt opérationnel

Tant attendu, enfin arrivé. Le marché panafricain pour les produits dérivés sur les métaux, les commodités et les devises étrangères sera opérationnel à partir de lundi prochain, 18 octobre.

C’est ce que l’express.mu a appris de sources proches du Global Board of Trade (GBOT), qui est le promoteur et l’opérateur de ce nouveau marché. C’est surtout le segment des produits dérivés pour les devises étrangères qui intéressent le plus les opérateurs locaux.

Par rapport à la nouveauté que constitue cette nouvelle plate-forme pour les produits dérivés, les opérateurs traditionnels sont plutôt perplexes et réservés.

«Il faut de la liquidité sur la plateforme pour que cela marche. Sinon, cela va prendre un certain temps pour décoller vraiment. C’est un  pas dans la bonne direction mais mon souci c’est la liquidité. J’espère qu’il y aura suffisamment de players», déclare un responsable de salle de marché d’une grande banque.
 
Au niveau des exportateurs qui se plaignent souvent de la politique du taux de change, c’est également la perplexité. «Les temps sont durs pour les industriels. Il faut qu’ils soient sur le qui vive par rapport au marché, s’ils doivent en plus devenir des spécialistes de la finance, je me demande qui aura vraiment les moyens d’en profiter», déclare un habitué du monde de l’exportation.

L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Ramesh Basant Roi, est plus optimiste. «Je crois qu’ils doivent avoir fait des études préalables avant de se lancer. C’est une bourse ouverte aux pays de la région, pas à Maurice uniquement. Le GBOT a déjà d’autres plateformes du même type en Inde et à Dubaï. Ils pensent sûrement que la masse critique existe», dit-il.
 
Il fait ressortir qu’à Maurice on a tendance à être réservé par rapport à tout ce qui est nouveau. Il y a eu des Mauriciens qui ne croyaient pas dans la zone franche, dans la vente à tempérament introduit par Mammouth (maintenant Courts) ou dans le concept des hypermarchés à l’ouverture de Continent, maintenant Jumbo.

«Tout dépendra de l’évolution du marché mais sur papier il devrait y avoir un impact», ajoute Ramesh Basant Roi. Il fut un temps où le Syndicat des Sucres était obligé de confier à la Banque de Maurice la moitié de ses recettes en devises. Aujourd’hui, le syndicat gère l’intégralité de ses recettes et pratique le hedging comme une routine.

L’ancien gouverneur souhaite que grâce au GBOT, toutes les entreprises de Maurice apprendront à maîtriser les techniques financières liées aux devises.

L’économiste et homme d’affaire, Georges Chung Tick Kan, voit cette initiative comme une nouvelle pierre ajoutée à l’édifice économique du pays. «Il faut que la bande passante soit impeccable et ne souffre d’aucun problème. Il faut du personnel formé dans la finance et au niveau technologique. L’apport de cette plateforme au marché des devises n’est qu’une toute petite partie de l’affaire», déclare notre interlocuteur.

Voyant grand, Georges Chung Tick Kan trouve que ce serait «extraordinaire» si grâce au GBOT Maurice arrive à consolider dans le pays les données de toutes les bourses africaines.

Outre les produits dérivés pour les devises le GBOT propose plusieurs marchés de commodités dont ceux pour les métaux précieux, l’or, l’argent et le cuivre, le marché des métaux comme l’aluminium, le cuivre et le zinc, le pétrole, le sucre, le café et le fret maritime.