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Gaz à effet de serre : Hausse de 700 000 tonnes de dioxyde de carbone de 2009 à 2010

4 août 2011, 00:00

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Gaz à effet de serre : Hausse de 700 000 tonnes de dioxyde de carbone de 2009 à 2010

Le développement économique n’est pas sans conséquence pour l’environnement. Maurice émet davantage de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, selon le Central Statistical Office.

Mauvaise nouvelle pour les écologistes et les amoureux de la nature : avec le développement économique, Maurice émet davantage de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Le dioxyde de carbone (CO2) est un des principaux gaz à effet de serre dont l’augmentation serait une des causes du réchauffement climatique de la planète.

C’est ce qui ressort du rapport du Central Statistics Office (CSO) sur l’environnement pour l’année 2010. Ainsi, l’émission nette de gaz à effet de serre — ce qui est émis moins ce qui est absorbé par les forêts — a augmenté de 3 000 000 de tonnes en 2009 à 3 700 000 de tonnes en 2010. Ce sont les secteurs de la génération d’électricité et transport qui produisent l’essentiel du CO2, soit quelque 2 158 000 tonnes en 2010 pour le secteur énergétique et 126 000 tonnes pour le transport. Ce qui représente 55 % et 32 %, respectivement.

Le charbon est le principal carburant utilisé par les centrales électriques et représente 51,2 % de l’électricité produite en 2010, contre 49 % un an plus tôt. La part de la bagasse est passée de 25 % à 23,4 % durant la même période. Ceci est peut-être attribuable à une réduction de la surface sous culture de cannes. A part une baisse dans tous les secteurs concernant la consommation d’électricité en 2009, elle est repartie de plus belle en 2010. La tendance est à la hausse pour 2011 également.

Pour ce qui est du transport, il y a indéniablement la hausse du parc automobile. Il a augmenté de 5 % environ en un an passant de 366 000 à 384 000. Mais il faut faire attention dans la définition du CSO : si le diesel représente 39 %, l’essence pour les avions représente, lui, près de 30 % de même que pour l’essence.

Par ailleurs, Maurice est un pays de moins en moins agricole. La superficie sous culture se réduit inexorablement. La surface sous cannes est passée de 65 000 hectares à 62 000 hectares en 2010. Il faut y voir un des effets de la baisse du prix du sucre sur le marché européen. Auparavant, Maurice avait un prix élevé garanti pour 520 000 tonnes de sucre maintenant, grâce à nos raffineries nous exportons environ 400 000 tonnes de sucre.

C’est la même chose pour le thé qui passe de 701 à 698 hectares et pour le tabac de 256 à 210 hectares, cela de 2008 à 2010. Seule consolation, l’importation de fertilisants a diminué de près de 20 %. Ce qui oblige les compagnies productrices de fertilisants à se tourner vers le bio, et notamment le compost. Il y a de quoi faire car le volume d’ordures ménagères augmente vite, selon le même rapport.

Mais tous ces chiffres qui sont les résultats d’un développement économique qui a vu plus que double le produit intérieur brut (PIB) — de 134 à 300 milliards en dix ans -. Malgré tout, en termes de politique gouvernementale, l’Université de Yale place Maurice sixième au niveau mondial en matière de politique environnementale. Il ne s’agit pas de juger l’environnement mais la politique mise en place.