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Fumée noire au Vatican, pas encore de successeur au pape

13 mars 2013, 00:00

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Fumée noire au Vatican, pas encore de successeur au pape

De la fumée noire est sortie mercredi à la mi-journée de la cheminée de la chapelle Sixtine, indiquant que les cardinaux électeurs réunis en conclave n''''ont pas encore désigné le successeur de Benoît XVI.

Les 115 cardinaux, qui avaient voté une première fois mardi soir, ont tenu deux nouveaux tours de scrutin dans la matinée.

Après une pause pour se restaurer et prier pour recevoir l''inspiration divine, les cardinaux électeurs seront de retour dans l''après-midi dans la chapelle Sixtine, où deux nouveaux tours sont programmés.

Dès qu''une majorité qualifiée de 77 voix se sera portée sur un candidat, l''Eglise catholique aura son 266e pape, de la fumée blanche s''élèvera au-dessus du Vatican et les cloches de la basilique Saint-Pierre sonneront.

Si aucune figure ne fait consensus avant la fin de la journée, les cardinaux retourneront passer la nuit dans la Maison Sainte-Marthe voisine avant de procéder à deux nouveaux tours de scrutin jeudi matin.

Aucune information sur le déroulement du vote ne doit filtrer avant la fin du conclave et le Vatican a pris toutes les précautions nécessaires en installant des systèmes de brouillage électronique.

Les observateurs jugent ardue la tâche de trouver un successeur au pape démissionnaire, qui soit capable de tenir les rênes d''une Curie en proie à des luttes d''influence et à des scandales persistants de moeurs et de pédophilie.

Contrairement à 2005, où Joseph Ratzinger dominait les débats, les "papabili", ou papes potentiels, sont relativement nombreux cette fois, ce qui complique l''élection d''un souverain pontife. Beaucoup d''experts s''attendent à ce que la fumée blanche n''apparaisse que jeudi.

En l''absence de campagne officielle, l''élection ne pouvant être guidée que par l''Esprit saint, le cardinal de Boston, Sean O''Malley a expliqué par ailleurs qu''il "passait beaucoup de temps sur internet" pour apprendre à mieux connaître les autres prélats.

L''Italien Angelo Scola, archevêque de Milan, et le Brésilien Odilo Scherer, archevêque de Sao Paulo, font toutefois figure de favoris.

UN "MOMENT UNIQUE"

"Un nouveau pape d''ici demain", titre le quotidien La Stampa mercredi après des jours de spéculations fébriles sur l''identité du futur chef de l''Eglise catholique et de ses 1,2 milliard de fidèles.

Les pèlerins et les touristes ont commencé à affluer place Saint-Pierre aux premières heures du jour en dépit d''une pluie drue, espérant voir apparaître des volutes de fumée blanche sur le toit de la chapelle Sixtine.

"C''est un moment merveilleux, historique", a déclaré Mgr Ronny Jenkins, secrétaire général de la conférence des évêques des Etats-Unis, qui s''est joint aux fidèles réunis sous un parapluie devant la basilique Saint-Pierre. "C''est très particulier. C''est un moment incroyable, mais nous voulons que la pluie parte", a-t-il ajouté en riant.

Lors des réunions préparatoires au conclave, les cardinaux semblaient divisés entre les partisans d''un pape dont la qualité première serait de remettre de l''ordre dans une bureaucratie vaticane empêtrée dans les scandales, et ceux qui estiment au contraire qu''il doit d''abord être capable de raviver la foi dans le monde.

L''Italien Angelo Scola, archevêque de Milan, qui a dirigé deux diocèses importants sans faire partie de la Curie romaine, pourrait être bien placé si les cardinaux électeurs décident de nommer un pape qui s''attellerait à la refonte de la bureaucratie du Vatican.

Le Brésilien Odilo Scherer est considéré, lui, comme le candidat favori de la Curie. Il présente en outre l''avantage d''être un "non-Européen".

CITE DU VATICAN, 13 mars (Reuters)