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Fraude dans l''offshore : Les Indiens enquêtent à Port-Louis depuis lundi

25 mai 2011, 00:00

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Fraude dans l''offshore : Les Indiens enquêtent à Port-Louis depuis lundi

La mission spéciale d’une équipe du Central Bureau of Investigation (CBI) a débarqué à Maurice le lundi 23 mai. Elle a déjà eu des sessions de travail avec les autorités mauriciennes. (Photo : à gauche, Les Cascades Building, où se situe la majorité des firmes qui intéressent les enquêteurs).

La venue des enquêteurs de la Grande Péninsule a été maintes fois annoncée et cette équipe du Central Bureau of Investigation (CBI) a discrètement posé ses valises à Port-Louis ce lundi 23 mai.

Depuis ce jour-là, elle a enchaîné les rencontres avec les autorités locales, dont l’Attorney General’s Office, afin d’obtenir le maximum de renseignements sur les transactions effectuées dans l’offshore mauricien relativement à l’affaire baptisée « 2G Scam ». En effet, ces limiers enquêtent sur les pots-de-vin totalisant Rs 3 milliards versés à l’ex-ministre des Télécommunications de la Grande péninsule, Andimuthu Rajah, pour l’allocation de licences de téléphonie mobile de seconde génération à des entreprises privées en 2008.

Dans cette vaste affaire de corruption, il s’avère qu’aucun appel d’offres n’a été lancé dans l’octroi de 122 permis à 85 firmes. Ce qui équivaut à un manque à gagner énorme pour le Trésor indien, soit la bagatelle de 39 milliards de dollars américains, ces permis ayant été offerts au taux en vigueur sept ans plus tôt.

Le pot aux roses a été découvert lorsque les licences pour les fréquences 3G ont permis au Trésor indien de collecter 15 milliards de dollars. Et après que l’avocat et politicien, Subramaniam Swamy, eut écrit des lettres au chef du gouvernement indien, Manmohan Singh, et juré des affidavits pour réclamer une enquête sur ce qui est qualifié de « grande braderie ».

La CBI est venue recueillir d’éventuelles informations sur les vrais promoteurs derrière certaines firmes ayant décroché ces licences. L’on y trouve, entre autres, Delphi Investment, une firme de l’offshore mauricien. Filiale de Mavi Investment, elle a racheté les 9,9 % d’actions de Reliance Telecom au sein de Swan Telecom, firme impliquée dans ce scandale.

Le quotidien Times of India indique également que les enquêteurs veulent mettre la main sur les détails autour des vrais actionnaires d’autres d’entreprises ayant obtenu ces licences de téléphonie mobile.

Ces entreprises, à savoir Etisalat, Apex Funds, Capital Global, Black Lion, Inditel Holding, Deccan Asian Infrastructure, Aidtel Holding, Kaif Investment, Electro Investment Ltd et Palab Investment sont toutes domiciliées au Cascades Building, rue Edith-Cavell, Port-Louis.