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France : Les grèves coûtent entre 200 et 400 millions d’euros par jour

25 octobre 2010, 00:00

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France : Les grèves coûtent entre 200 et 400 millions d’euros par jour

Les grèves contre la réforme des retraites, qui persistent notamment dans les raffineries, coûtent entre 200 et 400 millions d''''euros par jour, selon l''estimation de la ministre de l''Economie Christine Lagarde.

Le projet de loi qui porte de 60 à 62 ans l''âge de la retraite a été adopté vendredi par les sénateurs et devrait faire l''objet mercredi d''un vote définitif mais la contestation ne s''éteint pas.

Les syndicats ont appelé à deux nouvelles journées d''action, jeudi prochain et samedi 6 novembre, et l''approvisionnement des stations-service continue de poser problème.

Tout cela coûte cher à la France et pourrait peser sur la croissance, a souligné lundi Christine Lagarde.
"On sait faire un chiffrage, la fourchette est large, entre 200 et 400 millions d''euros par jour", a-t-elle dit sur Europe 1.
"On est sorti de la crise dans des conditions plutôt bonnes et il ne faut pas aujourd''hui peser sur cette reprise avec des mouvements qui sont douloureux pour l''économie française, très douloureux pour un certain nombre de PME", a-t-elle ajouté.

Christine Lagarde a évoqué un outre un "préjudice moral, difficile à chiffrer", en terme d''image pour l''économie française.
Pour Jean-Claude Mailly, Nicolas Sarkozy porte lui-même la responsabilité du coût des grèves.

"Il faut envoyer la facture au président de la République, c''est lui qui est à l''origine de ça", a déclaré le secrétaire général du syndicat Force ouvrière sur Radio Classique.

"Ils ont fait un scénario qui ne se déroule pas comme ils l''avaient prévu parce qu''il y a une véritable résistance", a-t-il ajouté.


Raffineries toujours en grève

Le gouvernement tente de remédier à la pénurie en employant la force, comme lorsque deux compagnies de CRS ont débloqué au petit matin un dépôt pétrolier près Tours qui était paralysé depuis une semaine par des transporteurs routiers.
Pendant ce temps, des agents du port de Marseille et des dockers bloquaient à nouveau le principal dépôt pétrolier du sud-est de la France, à Fos-sur-Mer.

Sept des 12 raffineries françaises ont voté lundi la poursuite de la grève, a-t-on appris de source syndicale.
Les autres devaient se prononcer par vote dans la journée sur la poursuite d''un mouvement qui dure depuis le 12 octobre.
Pour faciliter l''approvisionnement des stations-service, la circulation des camions citernes sur les routes de France sera autorisée exceptionnellement le week-end prochain, annonce lundi le Centre national d''information routière.

Le mouvement prend l''allure d''une contestation dirigée contre Nicolas Sarkozy, victime directe de nombreux slogans lors des manifestations.

Pour Jean-Claude Mailly, cependant, ce n''est pas le chef de l''Etat qui est visé, mais une réforme perçue comme injuste.
"Le conflit part des retraites", a dit le leader de FO. "Derrière cela, il y a un sentiment plus global de développement des inégalités et des injustices mais ce n''est pas un mouvement anti-Sarkozy."

Reuters