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Formule 1 : L’exercice de séduction de la Malaisie

6 avril 2009, 00:00

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Formule 1 : L’exercice de séduction de la Malaisie

« Plus de 200 000 emplois perdus à cause de la crise financière mondiale », lance Ong, guide touristique. « Maintenant les gens font attention avant de dépenser », reprend-il. Alors quand un billet coûte 1 900 Ringit (environ Rs 19 000 !) pour le plus cher et 50 Ringit pour le moins onéreux, on y réfléchit à deux fois avant de faire route vers le circuit de Sepang. Quand on considère que le salaire moyen est de 2 500 Ringit, on devine le sacrifice que certains doivent encourir pour être de la fête.

Pourtant, le peuple malais affiche un intérêt particulier pour le sport mécanique en général. Les produits dérivés trouvent preneur, même si ce n’est pas donné. Un maillot coûte, par exemple, 150 Ringit et une réplique en miniature des monoplaces, 900 Ringit.

L’affluence autour du Grand Prix de dimanche est incomparable pour le commun des Mauriciens qui n’a jamais assisté à un événement sportif mondial. Mais les gradins n’étaient pas vraiment bondés. Pas mal de spectateurs, selon le guide touristique, lui-même ancien employé contractuel du circuit de Sepang, assistent au Grand Prix grâce aux billets offerts par les sponsors de l’événement.

Le Grand Prix de la Malaisie gagne donc à être connu. L’effervescence entourant la course est palpable à chaque coin de rue. Du moins à Bintan. La veille de la course par exemple, Bintan grouillait de monde. Les centres commerciaux réputés pour leurs bonnes affaires, mais aussi les échoppes, les restaurants, les pubs, les immenses gratte-ciel, la foule ne désemplit pas. A l’heure où Maurice veut séduire avec son 24/7, la Malaisie offre une vue concrète de ce système.

Un concert en plein air était même au programme la veille de la course. Des passages des stars locales aux danses traditionnelles, tout est mis en œuvre pour faire découvrir les artistes locaux. Le tout devant une réplique de la monoplace de Renault. Les spectateurs jonglaient entre l’inévitable photo souvenir de la voiture et l’ambiance électrique, éclectique, du concert philharmonique.

Mais le clou du spectacle, pour les amoureux des sports mécaniques, c’est bien sûr le Grand Prix de Formule 1. Assister à la quintessence des sports mécaniques est un rêve qui vaut la peine d’être vécu. Les passages des monoplaces ressemblent à l’exultation d’un stade après un but, dans un match de football international par exemple. Rien que le bruit du moteur suffit à vous faire vibrer. Au sens propre comme au figuré !

Et la particularité du Grand Prix de la Malaisie, c’est que la pluie peut s’inviter à la fête. Si certains la considèrent comme un inconvénient, les spécialistes peuvent y voir du spectacle. Une piste détrempée peut tirer le meilleur du pilote. Les surprises sont nombreuses. Les favoris tombent. Les seconds couteaux sont récompensés. Mais personne n’aurait pu prédire un arrêt de la course au 31e tour avec le temps orageux.

Tourism Malaysia, en partenariat avec Air Mauritius, a d’ailleurs bien trouvé son filon en faisant un exercice de promotion touristique autour du Grand Prix de Formule 1, parrainé par Petronas. Les surprises, rien de tel pour briser la monotonie. La surprise d''''après course, c''est le concert de Jamiroquai. Et comme la Malaisie regorge de surprises, il y a le parfait exemple qu''est le KL Tower.. Un immeuble stratosphérique de 420 mètres et 80 étages avec, tenez-vous bien, un restaurant au dernier étage qui offre une vue imprenable, mais surtout qui… pivote pendant que vous mangez !

Jason CHELLEN pour www.lexpress.mu
(Sepang, Malaisie)