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Football : Edinson Cavani signe au PSG pour la somme record de 64 millions d'euros

16 juillet 2013, 22:14

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Football : Edinson Cavani signe au PSG pour la somme record de 64 millions d'euros

Rien ne sert de courir... Pris de vitesse par l'AS Monaco lors de la course à l'armement qui s'est engagée entre les deux nouveaux riches du football européen, le PSG a répliqué, mardi 16 juillet, en engageant, pour la modique somme de 64 millions d'euros, l'attaquant uruguayen du Napoli, Edinson Cavani.

 
La première recrue du mercato parisien est aussi la plus chère de l'histoire de Ligue 1. Une place chipée au néo-monégasque Radamel Falcao, qui n'a couté "que" 60 millions d'euros au club du Rocher. En compagnie du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, Cavani a signé un contrat de cinq ans, avec un salaire annuel proche des 10 millions d'euros. "Tout le monde voulait Cavani. Tout le monde le voulait, mais aujourd'hui il signe avec nous", s'est réjoui le dirigeant qatari.
 
L'arrivée à Paris de Cavani, meilleur buteur de la Serie A (29 buts) la saison passée, confirme en outre le tropisme italien des dirigeants parisiens, Leonardo en tête, qui a quasiment placé le Calcio sous perfusion. Ce même Leonardo qui quittera le club avant la fin de son contrat, le 2 septembre. "C'était son dernier jour. Je veux le remercier pour son travail", a simplement dit Nasser Al-Khelaïfi.
 
78% DES SOMMES DÉPENSÉES EN ITALIE
 
Depuis l'arrivée des Qataris à la tête du club, le PSG fait l'essentiel de ses emplettes dans le Calcio. Sur les 19 joueurs recrutés depuis l'intersaison 2011 (ne sont pas comptés Douchez et Gameiro, achetés avant la reprise du club par QSI), 10 l'ont été en Italie (Ménez, Sissoko, Sirigu, Pastore, Motta, Lavezzi, Ibrahimovic, Silva, Verratti et Cavani), soit près de 53 %. Une tendance qui semble même s'accentuer puisqu'en 2011, 45 % des recrues venaient du championnat transalpin, contre 57 % en 2012. Avec la signature de Cavani et la rumeur Marquinhos, défenseur de l'AS Rome, ce pourcentage pourrait encore augmenter.
 
Plus révélatrices encore, les dépenses effectuées. Sur les 325 millions d'euros payés par le club de la capitale en indemnités de transfert depuis 2011, 252 l'ont été en Italie, soit près de 78 %. Le seul investissement de poids hors Serie A s'est porté sur le Brésilien Lucas Moura, recruté à Sao Paulo pour 40 millions.
 
Les raisons de cette relation privilégiée sont multiples. D'abord, le rapport qualité-prix des joueurs du Calcio, en proie à des difficultés financières, est le plus avantageux parmi les grands championnats. La Premier League est plus riche et plus attractive, la Liga est emmenée par les deux ogres que sont le Real Madrid et le FC Barcelone, et la Bundesliga monte en puissance.
 
Le classement des clubs les plus riches en 2013 publié par le magazine Forbes est significatif : l'Italie ne compte que quatre équipes dans le Top 20 et aucune dans le Top 5, alors que l'Angleterre, qui possède sept des vingt clubs les plus riches du monde, et l'Espagne occupent les trois places du podium (Real Madrid, Manchester United, Barcelone).
 
LE TRIO LEONARDO-ANCELOTTI-JC BLANC
 
"En Angleterre et en Espagne, c'est plus difficile d'acheter, car ils ont plus de moyens", avait d'ailleurs expliqué Leonardo quelques semaines après son arrivée en tant que directeur sportif du PSG, en août 2011. "Les clubs sont plus riches. C'est plus difficile d'acheter en Angleterre, et les joueurs ont des salaires beaucoup plus hauts par rapport à l'Italie par exemple. Un bon joueur en Angleterre, ça peut être le double de celui que tu vas prendre en Italie. Ce sont des cycles, il y a dix ans, la Serie A était le championnat le plus riche."
 
Leonardo est l'autre grande cause du recrutement transalpin du PSG. Fort de ses années milanaises en tant que joueur puis entraîneur, le futur ex-directeur sportif possède un immense réseau de l'autre côté des Alpes. Au-delà de son carnet d'adresses bien rempli, c'est son aura qui a joué un rôle décisif dans plusieurs dossiers, tout comme celle de Carlo Ancelotti.
 
La renommée du coach italien, arrivé six mois après Leonardo, a en effet fini de convaincre Ibrahimovic, Motta ou encore Verratti de signer à Paris. En y ajoutant Jean-Claude Blanc, directeur général délégué et ancien président de la Juventus de Turin, c'est l'ensemble du trio de tête parisien qui venait du Calcio.
 
La signature de Cavani ressemble à un dernier "cadeau" de Leo à son président. Le Brésilien serait d'ailleurs en instance de départ, ne souhaitant plus attendre comme convenu jusqu'à la fin du mercato, le 2 septembre, pour quitter définitivement ses fonctions.
 
Avec ce changement de cycle, et même si le nouvel entraîneur Laurent Blanc connaît bien l'Italie pour y avoir évolué (à Naples et à l'Inter Milan), le champion de France pourrait tourner son regard vers d'autres horizons, et assouvir son appétit d'ogre ailleurs qu'en Serie A, laquelle a déjà largement alimenté le PSG de QSI. Et inversement.