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Foot-Euro 2012 : 19 supporteurs incarcérés après les violences de Gênes

14 octobre 2010, 00:00

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Foot-Euro 2012 : 19 supporteurs incarcérés après les violences de Gênes

Dix-neuf supporteurs serbes ont été incarcérés à leur retour d''''Italie après les violences de mardi soir à Gênes entre supporteurs serbes et policiers, qui ont entraîné l''annulation du match Italie-Serbie en qualifications à l''Euro-2012, a-t-on annoncé officiellement  ce jeudi à Belgrade.

Le ministre serbe de l''Intérieur, Ivica Dacic, a précisé à la radio B92 qu’ils  vont être déférés devant un juge d''instruction. Ivica Dacic a promis une enquête exhaustive sur les événements de Gênes, appelant la justice à faire preuve de diligence.

Le match de mardi soir, retardé d''une demi-heure par le comportement violent des supporteurs serbes, en majorité des "ultras", n''a duré que six minutes et a été interrompu par l''arbitre quand certains d''entre eux ont lancé des fumigènes sur la pelouse et sur les supporteurs italiens. Des affrontements entre supporteurs serbes et policiers ont ensuite fait 16 blessés, dont deux graves. Dix-sept supporteurs serbes ont été  arrêtés en Italie, rappelle l’Agence France presse (AFP).

Bras armé de l’extrême-droite serbe

De son côté, dans une intéressante analyse, Eurosport soutient que ces actes de hooliganisme « étaient prémédités par des groupes qui sont les bras armés des formations d''extrême-droite encore puissantes » (en Serbie).  "Ce n''est pas seulement une attaque contre le football, c''est aussi une attaque contre l''Etat", affire pour sa part  le président de la fédération serbe de football Tomislav Karadžic.

Il faut préciser que les hooligans  jouent le rôle de bras armé de toutes les forces d''extrême droite, ultranationalistes, anti-européennes, anti-parlementaires. Ces organisations politiques  sont encore puissantes en Serbie, et s''opposent explicitement à l''Etat de droit. Certains supporters utilisent cette posture (politique) pour justifier leur violence, d''autres sont vraiment impliqués dans ce combat politique.

« Quoi qu''il en soit, la capacité de mobilisation et de nuisance sociale de ces groupes dépasse de très loin le cadre du football, comme on a pu le voir dimanche dernier lors de la Gay Pride organisée à Belgrade, où les hooligans ont affronté la police pendant de longues heures de façon très violente. De ce point de vue, ce qui s''est passé à Gênes était tout à fait prévisible, et peut être considéré comme la deuxième mi-temps du match commencé dimanche, opposant les hooligans à l''Etat serbe. Peu importent les sanctions, peu importe le football », conclut Eurosport.

Source : AFP/Eurosport