Publicité

Fonds d’investissement: un manque de communication de l’Etat, selon les syndicalistes

18 novembre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Fonds d’investissement: un manque de communication de l’Etat, selon les syndicalistes

Les Mauriciens se ruent depuis plusieurs jours à Port-Louis pour toucher l’argent qu’ils ont investi dans l’Employees Real Estate Investment Trust (EREIT) sans vraiment connaître tous les aboutissants de cette démarche. Cela dû à un manque de communication entre le ministère des Finances et les actionnaires, affirme le syndicaliste Rashid Imrith. <BR><BR>Il y a une file d’attente interminable devant le bureau de l’Employees Real Estate Investment Trust, au Pailles-en-Queue Court, à Port-Louis, ce jeudi 18 novembre. Les Mauriciens affluent depuis quelques jours déjà pour revendre leurs actions investies dans ce fonds, en 2005. Estimé initialement à Rs 1 000, une action pèse aujourd’hui Rs 2 800 et ces personnes espèrent arrondir leur fin de mois avec les fêtes de fin d’année qui approchent. <BR><BR>«<EM>Le ministère avait divisé l’argent de l’EWF entre tous les membres du National Savings Fund. Ce qui fait que l’action valait Rs 1000, en 2005</EM>», indique Rashid Imrith. <BR><BR>L’EREIT a été crée en 2005, à partir des fonds de l’Employees Welfare Fund (EWF), un fonds créé pour les employés de la fonction publique. Pravind Jugnauth, ministre des finances à l’époque, avait transféré Rs 350 millions de l’EWF dans ce nouveau fonds destiné à l’investissement foncier. <BR><BR>De ce fait, les 348 129 membres du National Saving Fund ont été directement actionnaires de l’EREIT. Selon les officiers chargés de la distribution des fiches de vente d’actions, les gens n’arrêtent pas d’affluer devant le siège du Trust depuis plusieurs jours.<BR><BR>&nbsp«<EM> Avec le fonds de l’EREIT, le gouvernement avait acheté 500 arpents de terre du State Investment Trust mais jusqu’à présent, rien n’a été construit sur ces terres. Ce que les gens doivent comprendre c’est qu’une fois qu’il y aura des développements sur ces terres, la valeur des actions va automatiquement augmenter. D’où l’intérêt de ne pas revendre ces actions maintenant</EM>», explique Rashid Imrith.<BR><BR>Le syndicaliste affirme de ce fait, qu’il y a un manque de communication entre les deux parties concernées, notamment les actionnaires et le ministère des Finances. «Le gouvernement aurait dû mettre en place un mécanisme pour s’assurer que les informations parviennent jusqu’aux actionnaires», affirme le syndicaliste.<BR><BR>Toolsiraj Benydin, le président de la National Trade Union Confederation, rejoint le point de vue de Rashid Imrith. «<EM>Ce qui pousse les gens à réclamer leur argent, c’est le coût de la vie. Et de plus, il y en a beaucoup qui ne sont pas suffisamment informés. Ce manque de communication fait que ceux qui ont bien besoin d’argent se jettent sur l’occasion. Mais ils ne comprennent pas forcément que l’argent grossi au fil du temps</EM>», affirme Toolsiraj Benydin.<BR><BR>En effet, interrogées sur le pourquoi de leur présence devant le siège de l’EREIT, plusieurs personnes n’ont pu avoir d’autre réflexe que de répondre «pour toucher notre argent». «<EM>On a entendu dire que le gouvernement remboursait l’argent qu’il nous avait pris en 2005. Et là, nous venons prendre notre argent</EM>», soutient une employée qui se trouvait dans la longue file d’attente.<BR><BR>