Publicité

FMI : La taxe carbone pour lutter contre les véhicules fumigènes et la congestion

4 février 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

FMI : La taxe carbone pour lutter contre les véhicules fumigènes et la congestion

L’introduction d’une taxe carbone permettrait d’accroître les incitations à réduire les émissions des véhicules et la congestion routière. C’est du moins ce que recommande le Fonds Monétaire International (FMI).

Le FMI et les autorités financières du pays ont eu des discussions aux termes des « Article IV Consultations » fin janvier/début février.

«Maurice est une pionnière dans les taxes environnementales mais elle peut faire encore plus, surtout concernant la congestion routière», soutient l’institution financière.

La politique fiscale a un rôle clé à jouer incluant l’ajustement de la taxation des véhicules. «Une taxe carbone explicite pourrait remplacer une taxe similaire pour améliorer la politique environnementale», soutient le FMI.

La France avait, il y a quelques années, l’intention d’introduire une taxe carbone, puis l’idée avait été abandonnée, probablement à cause de son impopularité. Le principe d’une taxe carbone est que les véhicules ayant la plus forte émission de carbone en roulant payeraient davantage.

A Maurice, une telle initiative pénaliserait en premier les autobus et autres vieux camions qui circulent sur nos routes en toute impunité, malgré l’existence, en principe, d’une loi permettant aux autorités de sévir contre les véhicules fumigènes.

Par ailleurs, le Fonds Monétaire International (FMI) s’attend à un taux de croissance économique supérieur à 4% cette année pour Maurice.

«Prenant en considération le retournement attendu de l’économie mondiale et des effets continus des stimulations fiscales, le croissance devrait dépasser un peu la barre des 4% cette année», écrit le FMI.

Pour l’institution de Bretton Woods, l’économie mauricienne a bien tiré son épingle du jeu et a réalisé une performance supérieure aux attentes en réalisant une croissance de 4% en 2010. Ceci est due en partie à la prompte réponse des autorités par rapport à la crise de l’économie mondiale entre 2008 et 2010, estime le FMI.

Le défi à présent sera d’accélérer cette croissance à travers une augmentation des investissements publics et privés. Il faudra aussi rehausser le niveau de productivité tout en poursuivant une politique de rigueur fiscale pour réduire les vulnérabilités de l’économie.

Pour ce qui est de la hausse soudaine du taux d’inflation, le FMI est d’avis que cela est dû à des facteurs ponctuels extérieurs et ne devrait pas durer avec des réponses de politique monétaire appropriées. Sans le dire, le FMI plaide pour un resserrement de la politique monétaire, soit une hausse du taux directeur.

Le taux d’inflation d’une année sur l’autre en 2011 devrait atteindre 5,5%. En ce moment, la politique monétaire semble appropriée mais plus d’efforts doivent être entrepris pour éponger le surplus de liquidités, conseille le FMI. Une meilleure coordination entre la Banque de Maurice et les besoins de financement de l’Etat serait souhaitable pour arriver à une gestion plus souple du marché de la dette et de la monnaie.

Pour 2011, l’on espère qu’il y aura une hausse du crédit à cause des projets d’infrastructures et des prêts octroyés aux entreprises publiques. Des contraintes dans l’exécution des projets pourraient résulter en des dépenses moindres. Le FMI recommande une bonne planification, un contrôle financier rigoureux et l’économie de revenus inattendus pour limiter l’expansion du déficit fiscal.