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Fermeture de l'' Imperial China : les employés réclament trois mois de salaires impayés

5 novembre 2012, 00:00

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Fermeture de l'' Imperial China : les employés réclament trois mois de salaires impayés

Les anciens employés du restaurant Imperial China affirment que leur employeur leur doit trois mois de salaire. Ils ont manifesté au Jardin de la Compagnie à Port-Louis avant de déposer une pétition au bureau du Premier ministre.

Ils sont descendus dans la rue, ce lundi 5 novembre. Ils affirment n’avoir pas été payés durant trois mois et réclament justice. Le restaurant de Trianon qui a fermé ses portes est en liquidation.

«Nous avons travaillé de février à avril sans toucher un sou. Et on nous a dit que le restaurant serait en liquidation et que l’argent récolté servirait à nous payer mais nous venons d’apprendre qu’il n’y a pas assez d’argent », affirme Jinmenson Choolun qui compte plus de cinq années de service. La jeune femme était accompagnée d’une dizaine de ses anciens collègues lors d’une manifestation à Port-Louis, en fin de matinée.

Selon les employés, tout a commencé au début de février 2012. «Le restaurant n’opérait plus mais les employés avaient reçu l’instruction de continuer à se rendre au travail. Nous avons accompli des tâches qui n’étaient pas dans notre charge de travail. Il s’agissait de nettoyer le restaurant et c’est ce que nous avons fait de février à avril. Ensuite, le patron nous a annoncé que le restaurant fermait ses portes et qu’il n’y avait plus d’argent pour nous», affirme Linda Li-Mui-Sang.

Depuis, les employés affirment avoir fait le va-et-vient au ministère du Travail. Ils ont même rencontré le ministre du Travail, Shakeel Mohamed. «Il nous a fait des promesses et il nous a rassurés mais nous ne voyons rien venir. Ce ne sont que des mensonges de politiciens », affirme ces deux jeunes femmes visiblement remontées.

Ainsi, ces licenciés ont décidé de s’en remettre au Premier ministre. L’objectif de la pétition déposée au bureau de Navin Ramgoolam est justement pour le pousser à intervenir pour qu’une solution soit trouvée le plus rapidement possible.

De son côté, le ministre Shakeel Mohamed explique que le ministère fait tout ce qui est possible pour que les employés reçoivent leur argent. «Ils ont été inscrits au Workfare programme et nous voyons avec le liquidateur comment faire pour qu’ils soient payés. Mais il ne faut pas oublier la réalité légale. S’il n’y a pas d’argent, on ne peut rien faire », affirme le ministre du Travail en expliquant que le Workfare programme a été crée justement pour éviter que les employés ne reçoivent pas d’argent.

Le liquidateur Roger Boodna confirme que si la loi est appliquée dans toute sa rigueur, les employés ne pourront être payés. «Il y a un ordre selon lequel le paiement doit être fait. D’abord, c’est la municipalité qui doit être payée en premier, ensuite c’est le propriétaire du bâtiment. La somme totale de ces deux dettes dépasse déjà l’argent récupéré de la liquidation », souligne Roger Boodna. Le liquidateur précise, toutefois, que le seul moyen de payer les employés c’est que la mairie et le propriétaire renonce à leur paiement. Ce qui n’est pas d’actualité pour le moment.