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Fête nationale: un spectacle grandiose qui a failli être gâché par une foule en liesse

13 mars 2013, 00:00

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Fête nationale: un spectacle grandiose qui a failli être gâché par une foule en liesse

Ils étaient fort nombreux à venir célébrer la fête de l’Indépendance au stade Anjalay, ce mardi 12 mars. Une cérémonie protocolaire d’envergure, un spectacle de haute pointure qui a frôlé l’échec à cause d’un manque de contrôle.

Les forces de l’ordre ont eu fort à faire, hier, au stade Anjalay, à Belle-Vue. C’est la première fois que les célébrations de l’Indépendance se font à cet endroit et le public s’est déplacé en masse. En dépit du beau décor planté et d’un spectacle de haut niveau, la soirée a failli être gâchée par une foule qui a échappé au contrôle de la police, à un moment donné.

Mais les choses sont rentrées dans l’ordre et la soirée s’est terminée en beauté avec un feu d’artifice digne d’un 45ème anniversaire de l’indépendance et de la 21ème année de la République.

Les activités protocolaires ont débuté à 17h30 avec l’arrivée du Premier ministre, Navin Ramgoolam et de son épouse, du Président mauricien Kailash Puryag ainsi que l’invité d’honneur des festivités, Pranab Mukherjee, Président de l’Inde. Place, ensuite à la levée du drapeau alors que retentissait l’hymne national.

Plus tôt, les organisateurs de Move For Art avaient eu beaucoup à faire pour tenter de dégager deux gradins interdits d’accès à cause des installations servant aux deux écrans géants et qui avaient été envahis par le public. Il a fallu pas moins d’une dizaine d’annonces, entrecoupée de parades et de prouesses des habituels parachutistes français, pour que le public accepte de suivre les directives des policiers et de se diriger vers les deux côtés de la piste d’athlétisme.

Mais aux alentours de 19 heures, les forces de l’ordre ont perdu tout contrôle sur la foule. Les gens qui devaient être assis sur le gazon synthétique des deux côtés de la piste ont littéralement envahi celle-ci pour tenter d’approcher Shibani Kashyan, la chanteuse bollywoodienne venue spécialement pour l’événement. Elle interprétait alors le titre «Jai Ho».

Les organisateurs ont tenté, à maintes reprises, de repousser la foule pour que le spectacle puisse se poursuivre. Visiblement surmenés, Guillaume Jauffret et Astrid Dalais de Move For Art n’ont pas cessé de donner des instructions pour faire évacuer la piste.

Toutefois, après une dizaine d’annonces de Percy Yip Tong relayé par Linzy Bacbotte, la foule a fini par se disperser, laissant enfin place à un magnifique spectacle rappelant les multiples facettes de la nation mauricienne.

L’ouverture du spectacle a été faite par Linzy Bacbotte avec une version revisitée de «La Riviere Tanier», agrémentée d’un tableau vivant mélangeant les cultures, commémorant tour à tour, l’esclave et le coolie.

Sur les deux écrans géants étaient projetés des paysages mauriciens accompagnés d’impressionnants jeux de lumière.

Comme promis, les organisateurs n’ont pas manqué de faire passer un message en faveur de la protection de l’environnement. Une chorale d’enfants a entonné un chant dédié à «Mama later» dénonçant la pollution et la dégradation causées par l’homme.

Les sportifs n’ont pas été en reste. Eric Milazar et Bruno Julie ainsi que d’autres qui ont fait la fierté nationale ont gracié le public d’une démonstration de leurs performances. Ils ont été relayés par une troupe rodriguaise venue pour partager sa richesse culturelle et musicale.

La soprane Véronique Zhuel-Bungaroo a elle aussi été conviée à participer au spectacle. De sa puissante voix, elle a fait vibrer Anjalay en compagnie des jongleurs de feu. Une autre chorégraphie est venue se greffer à la précédente. Cette fois il s’agissait d’une danse indienne haute en couleurs.

Ensuite, la place a été laissée à un volet technologique avec des chorégraphes portant des costumes à base de néon.

Les spectateurs ont eu droit au tant attendu passage du plus gros avion commercial d’Emirates, l’A380 avant d’admirer les démonstrations des exercices de descente en rappel du Groupe d’Intervention de la Police Mauricienne (GIPM).

Auparavant, les éléments de Forces armées françaises de la zone sud de l’océan Indien (Fazsoi) ainsi que ceux de la police mauricienne avaient exécuté un ballet d’hélicoptères défiant les lois de la nature.