Publicité

Expropriation de fermiers : Boolell rappelle au Zimbabwe l’accord conclu avec Maurice

20 mai 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Expropriation de fermiers : Boolell rappelle au Zimbabwe l’accord conclu avec Maurice

Le chef de la diplomatie mauricienne, en ce moment en Namibie, a rappelé que le Zimbabwe et Maurice ont signé un accord censé garantir les intérêts mauriciens sur le sol zimbabwéen. Il réagissait à la remise en cause du tribunal de la SADC par le régime de Robert Mugabe.

Arvin Boolell, le chef de la diplomatie mauricienne, n’est pas passé par quatre chemins pour dire au régime de Robert Mugabe qu’il ne peut saisir impunément les terres des fermiers sans tenir compte des accords de principe qu’il a conclus par le passé.

Prenant la parole lors d’un débat sur la situation au Zimbabwe à la réunion des ministres des Affaires étrangères qui précède le sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en Namibie ce jeudi 19 mai, Arvin Boolell a fait implicitement référence aux fermiers d’origine mauricienne victime d’expropriations. En effet, Port-Louis a signé un « investment protection agreement » avec Harare et, dans les faits, ces fermiers n’auraient jamais dû être inquiétés.

La mention de cet accord a été faite par le chef de la diplomatie mauricienne quand le débat s’est engagé sur la légitimité du tribunal de la SADC  par le Zimbabwe. Harare remet en cause le protocole suivi pour la mise en place de cette instance. Le régime de Robert Mugabe fait ressortir que seuls cinq pays membres l’ont ratifié.

Le Zimbabwe persiste à mettre en doute la légalité de cette cour depuis que celle-ci a donné gain de cause aux fermiers, noirs et blancs, victimes de la réforme agraire engagée par Robert Mugabe. Harare considérant aussi que ce tribunal ne peut surseoir à une décision de ses propres tribunaux  quant à la légitimité de ces expropriations.

Comme les autres ministres présents à la réunion, il a également pu prendre connaissance du rapport de la Troïka sur la mise en pratique d’un « Global Political Agreement » pour le Zimbabwe. Ainsi que la mise en place d’une zone de libre-échange entre les pays du SADC, du Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) et de l’East African Community.

Pour Port-Louis, ces trois blocs représentent un marché de 600 millions de consommateurs et pesant 700 millions de dollars qui s’ouvre à lui.

Autre sujet à l’agenda : la sortie de crise malgache. Le ministre Arvin Boolell a rappelé le rôle joué par Maurice pour aider la Grande-île à tenir des élections au plus vite. Il a ainsi fait part du rôle joué par Maurice à travers la Commission de l’océan Indien (COI). En avril, il s’était personnellement entretenu avec le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina.

Le chef du gouvernement mauricien, Navin Ramgoolam, a pris l’avion le matin du jeudi 19 mai, pour rejoindre Arvin Boolell. Ce vendredi 20 mai, il est prévu qu’il prenne la parole à la tribune de ce sommet extraordinaire.