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Euro-2012 - Allemagne-Portugal : Gomez, le Torero est dans l’arène

10 juin 2012, 00:00

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Euro-2012 - Allemagne-Portugal : Gomez, le Torero est dans l’arène

Tout le monde attendait Cristiano Ronaldo, et c’est Mario Gomez qui a joué le premier rôle du choc entre l’Allemagne et le Portugal (1-0), avec une tête qui a fait la décision à l’orée du dernier quart d’heure, samedi à Lviv dans le groupe B de l’Euro-2012.

73e minute. Sur un centre venu de la droite, Gomez (26 ans) s’élève dans les airs, prend le meilleur sur l’arrière droit portugais Pepe, et marque d’une tête croisée. La délivrance pour la Nationalmannschaft, qui dominait la partie et se créait la plupart des occasions.

Mais aussi la délivrance pour son avant-centre. Le sélectionneur Joachim Löw avait créé une petite surprise en alignant Gomez à la place de Klose en pointe. Il avait pourtant assuré que ce dernier s’était bien entraîné, bien préparé. Et "Miro" a surtout pour lui l’expérience accumulée depuis ses débuts en sélection en 2001, du haut de ses 63 buts (à cinq unités du record national de Gerd Müller).

Gomez inscrivait samedi son 23e but en 53 sélections. Pas mal, mais pas transcendant. Comme le parcours en sélection de ce joueur au physique de déménageur (1,89 m pour 88 kg), toujours dans l’ombre de Klose. Notamment lors du Mondial-2010, que Gomez traversa comme un fantôme (4 bouts de matches pour même pas une heure de jeu au total, et seulement deux tirs...).

Samedi, il a su saisir sa chance. Mais ce fut long à se préciser. Dès la 2e minute, il fait une première tête, sans problème pour le gardien Rui Patricio. Ensuite, rien à se mettre sous la dent, ou presque.

Il fait rasseoir Klose

Puis, donc, la délivrance. Comme un symbole, son but fait rasseoir Klose, qui était parti s’échauffer. A la 77e minute, Gomez se jette mais est trop court sur un centre de Müller. Trois minutes après, il laisse enfin sa place à son aîné, qui fête samedi ses 34 ans.

"SuperMario" a-t-il conquis sa place dans le onze de départ ? Depuis deux ans en club, le "Torero" (jeu de mots avec torero et "Tor", qui signifie but en allemand), dont le père est espagnol et qui célèbre ses buts d’une passe de tauromachie, marche au super, avec la bagatelle de 54 buts en championnat sur les deux dernières saisons.

En Ligue des champions, il a marqué 12 buts cette saison, seulement devancé par l’extra-terrestre Messi (14), avec notamment le but de la victoire en demi-finale aller contre le Real Madrid (2-1).

Mais sa transparence lors de la finale de C1, perdue aux tirs au but face à Chelsea, à Munich, avait fait refleurir quelques doutes sur sa régularité dans les grands matches. Tandis que les Londoniens exultaient et allaient chercher leur médaille, il est resté sur la pelouse, l’air absent, traînant sa mélancolie, isolé de ses coéquipiers. L’Euro se mêlait-il à ses pensées ?

Samedi, ses pensées ont dû s’éclaircir. Reste à confirmer tout au long du tournoi.

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Stany MAURICE